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 Make it shine [with Apollon] Washington

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AnonymousInvité
Invité
MessageSujet: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeMar 22 Fév - 22:19
Azkadélia & Apollon
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(c) icônes de Mimi

    Faudrait un jour lui expliquer quelle loi faisait en sorte que quand elle visait le lit de Jason c’est sur le lit de Will qu’atterrissait ses chaussettes. Elle ne ratait quasiment jamais sa cible avec un arc, mais quand il s’agissait de ses chaussettes ! Alors là ! Impossible d’atteindre l’eldorado promis à la boulette de tissu propre. A la place c’était Will qui se prenait tout sur lui, parfois même il s’amusait à les réceptionner. Oui ! Will, Lia et d’autres apollon étaient dans leurs bungalow, car le terrain de tir à l’arc était pris par les Hermès et que beaucoup d’entre eux n’étaient pas d’humeur à se rendre dans l’arène avec les Arès pour les combats d’épée. En effet il y avait encore eu une dispute entre les deux bungalows et comme toujours ça s’est terminé par flèches transformaient en caoutchouc et des arès qui rimaient. Oui, oui ! Encore ! C’est pour cela que beaucoup des apollons étaient restés dans le bungalow, les autres eux…devaient se balader pas très loin du lac ou dans la forêt. Ce n’est que plus tard que le bungalow se vida pour le traditionnel entraînement de tir à l’arc tant attendu par la fratrie, tous plus ou moins fiers d’être l’enfant du dieu archer dans ces moment-là. Lia, elle s’en fichait un peu. Surtout qu’elle ne se sentait pas très bien depuis trois jours environ.

    En effet, cela faisait trois jours qu’elle avait reçu une lettre de sa mère : cette dernière lui en envoyait le plus souvent possible tout en essayant de ne pas enterrer ses filles sous une tonne de papier. A chaque fois que Lia recevait ses lettres elle se tapait un bon coup de déprime et ne les ouvrait jamais. Elle s’était promise qu’elle en voudrait toujours à sa mère et que jamais elle ne lui pardonnerait, mais la vérité c’est qu’à chaque fois la rancune la délaissée un peu plus laissant place à la culpabilité. Celle d’une fille ingrate qui n’avait pas sût remercier une mère d’avoir essayé le meilleur qu’elle pouvait pour elle. Cependant, le fait qu’elle l’ait demandé de partir sous prétexte qu’elle voulait une vie normale lui restait quand même au travers de la gorge, ce qui entre nous ne l’avais pas empêchait de penser la veille de partir à Washington pour aller rendre visite à sa mère et c’est ce qu’elle ferait.

    C’est pendant que les autres mangeaient et faisaient leur traditionnel sacrifice aux dieux qu’elle décida de mettre son plan à exécution. Il était environ une heure de l’après-midi et il faisait gris. Elle sortie de la colonie en toute discrétion et marcha à pied jusqu’à un endroit où elle trouva un téléphone publique pour appeler un taxi. Le taxi arriva une heure plus tard, elle entra en trombe dans la voiture jaune et exigea que le chauffeur appui sur le champignon en direction de Washington D.C. Elle mit assez de crainte dans sa voix pour que le chauffeur s’exécute tout de suite sans trop poser de questions. Ce n’est d’ailleurs qu’une fois arrivée à destination, c’est-à-dire une fin d’après midi et une soirée après, que le chauffeur pensa enfin à lui demander de quelle manière elle comptait lui payer le trajet. N’ayant pas les moyens sur elle, elle lui dit qu’il pourrait se faire payer par un de ses deux parents. Elle donna l’adresse de sa mère, puis celle de son père. Est-il nécessaire de décrire la tête du vieil homme quand elle lui annonça tout naturellement.

    - Il habite sur l’Empire State Building, personne ne le sait, mais il y a des habitations cachées par là, inutile de dire qu’il faut être pété de tune pour y habiter ! Par contre inutile d’essayer de le contacter directement, laissez la facture au concierge il la lui transmettra. Tenez voici un mot qui l’enverra à son destinataire : inutile que vous sachiez son nom. Hein ? Quoi ? Non, mes parents ne sont pas mariés !! Hahaha la bonne blague ! Non, mon père se l’est faite une aprem et est reparti aussi sec. Elle n’a pas vraiment eu son mot à dire. Un viol ? Mais ça va pas la tête ce ne sont pas des sauvages tout de même!!! Bon retour à New York mon bon vieux monsieur et merci encore.

    La jeune femme attendit que le taxi démarre pour entrer dans l’immeuble dans lequel devait se trouver le nouvel appartement de sa mère. Elle monta les escaliers, sonna à la porte et attendit. Elle sonna une deuxième fois, puis une troisième, mais la porte restait obstinément fermée. Elle en conclut tout bêtement que sa mère n’était pas chez elle et décida donc d’aller sur son lieu de travail. Il était impossible pour cette gamine de 17 ans de se perdre pour la simple et bonne raison que Hannya, sa sœur jumelle lui avait dessiné un plan plus que réaliste. En vrai c’était Lia qui l’avait dessiné sous la direction d’Hannya qui l’y avait forcé.

    La fille d’Apollon se dirigea donc vers l’institut où sa mère travaillait, à pied son sac sur le dos. Elle dû mettre environ une heure et demie pour s’y rendre se perdant malgré tout une ou deux fois. Heureusement il y avait le soleil qui brillait déjà dans le ciel aussi non elle aurait peut-être été assez nerveuse, se perdre dans la nuit n’était pas son idéal. Elle finit tout de même par arrivée devant l’institut et entra demandant au concierge si elle pouvait voir sa mère le Dr Hargreaves. Mettons-nous d’accord ce n’était pas vraiment un docteur juste un titre qu’elle avait obtenu avec son doctorat d’anthropologie-archéologie. Celui-ci lui annonça que malheureusement elle n’était pas ici, mais dans une autre ville au Sud des Etats-Unis. La belle affaire ! Lia aurait bien voulu crier sur le pauvre homme pour se défouler ; après tout elle venait de se taper 380 et quelques kilomètres. Elle ressortit en trombe et énervée. Pour se calmer elle décida de se mettre à faire du shopping et de mettre tous les crédits sur le compte de sa mère. Elle allait en recevoir des lettres de magasins.

    Elle finit cependant par se calmer et décida de profiter de cette journée en vraie touriste. Elle alla même là où les touristes ne se rendaient jamais. Fatale erreur ! L’imbécile eut l’idée de visiter un entrepôt abandonné assez spacieux et une fois à l’intérieur ne se rendit même pas compte qu’elle traversait une passerelle sous laquelle se trouvaient une armée de monstres, d’humains et de demi-dieux. Sentant des regards se poser sur elle, elle finit par regarder vers le bas. « AAAAH c’était ça ces : Nous avons un plan pour détruire les dieux, … dans les musées… des monstres disparus …blablabla »

    Au début il n’y eut aucun mouvement. Ce n’est que quand un monstre fit « GRRR » que Lia se mit à courir dans la direction par laquelle elle était venue. Bizarrement les autres trouvèrent cela amusant de la suivre en passant par le bas. Elle ne pouvait pas se défendre ici. Elle n’avait pas son arc, celui-ci n’étant pas rétractable devenait donc encombrant. En fait seul son crayon, son bloc de feuilles canson à moitié dessinées et son poignard l’avait accompagné dans son voyage. Elle décida que tout d’abord elle devait sortir de l’entrepôt, ce que Lia réussi à faire elle ne sait trop comment et ensuite qu’elle devait trouver un endroit tranquille pour se dessiner un arc et des flèches pour les rendre réels et se défendre. Tâche qui s’avérait plus difficile que la précédente. La fille du dieu archer se dirigeait tout droit vers le Lincoln Memorial, du moins devant l’espèce de grand parc avec les grands bassins qui se trouvait devant le bâtiment.



Dernière édition par Azkadélia S. Hargreaves le Mar 1 Mar - 15:04, édité 2 fois
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AnonymousInvité
Invité
MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeVen 25 Fév - 18:19
Washington D.C. Expliquez donc au dieu du soleil pourquoi il s'y trouvait ; lui même ne s'en souvenait apparemment plus. Après tout il n'aimait pas trop cette ville, cette capitale un peu trop... gréco-romanisée, ce qui donnait un trait artificiel à la ville la plus importante des States. Les États-Unis n'étaient-ils pas sensés être le pays le plus riche, le plus moderne, le plus puissant et tout le blabla qui allait avec ? Et voila qu'on mettait en lieu de capitale des bâtiments de pierre avec des colonnes, des mémoriaux de cailloux et des obélisques géants.... sans oublier des parcs style Louis XIV et des fontaines à la Versailles. Rien à voir avec la Big  avec ses buildings dont on croyait qu'ils allaient se casser la figure, les longues et larges avenues bondées de taxis jaunes et autres écrans gigantesques qui pouvaient vous tuer vos pauvres et petits yeux sensibles... Bref retournons donc à quelques 400km au nord de New York, vers le petit bistrot où se prélassait Apollon devant un grand verre de Coca, sur une terrasse ensoleillée et parfumée de multiples essences florales qui sentaient bon le printemps. Ça fait bizarre de le trouver là pensez-vous ? N'importe quoi ; le jeune dieu n'était pas un étranger des bars et des factures de verres de coca. Bon, d'accord, pas uniquement des factures de coca. Tout dépendait de son état d'esprit en passant la porte d'un bistrot. Avouons que cet hiver avait été plus propice aux verres de whisky, vous savez, comme dans les western du type « Mon nom est Personne » ou « Hidalgo ». Et c'était pas un verre par soirée, après tout le dieu tenait bien l'alcool. Il avait eu un bon maître en la matière ; non, même deux. Apollon préféra balayer ces pensées d'un revers de la main en avalant une gorgée du précieux breuvage. Évitons de penser au passé. Il contempla un instant les passants plus ou moins pressés et son regard passa sur sa voiture garée en face de lui. La Maserati GT était aujourd'hui d'une éclatante couleur vermeille. Chaque reflet du soleil sur la carrosserie aveuglait les sens. C'était plutôt chic d'avoir une voiture de fonction de ce genre tout de même.

Apollon se trouvait non loin du Lincoln Memorial, enfin dans la mesure où l'on pouvait s'en trouver assez près. Au bout d'un moment de grisaille dans ses pensées, le dieu se leva et paya sa note avant de partir. Les rues étaient calmes. Beaucoup trop calmes à son humble goût. Il se demandait parfois s'il préférait la cohue incessante de Manhattan au calme absolu du Sahara. La serveuse qui reçut les pièces lui adressa un sourire intéressé, se baissant un peu pour dévoiler quelque décolleté avantageux. Le jeune dieu eut la furieuse envie de soupirer d'agacement. Que le monde était triste et les humains parfois énervants. Il préféra ne pas s'attarder encore et se retourna, rejoignant la rue. Ah, il connaissait un vieil ami qui habitait Washington. Oui voila c'était pour cela qu'il s'y était rendu. Le problème c'était que ce vieil ami féru de philosophie grecque et de vieux mythes était justement assez âgé. Et il n'avait plus pensé qu'il avait déjà assisté à son enterrement il y a quelques années. Comme quoi au bout de 5000 ans la mémoire du divin cerveau d'Apollon commençait à flancher sérieusement. Il existait certainement une sorte d'Alzheimer pour dieux. Ah là là les neurotransmetteurs des synapses du cerveau n'allaient plus du tout là. Il devait trouver un traitement et plus vite que ça... Hum, ne nous attardons donc pas sur sa santé. Après tout il récupèrerait vite, une petite coupe d'hydromel et il serait à nouveau intellectuellement performant. A présent le dieu ne savait pas trop où aller. Il n'avait ni envie de rentrer, ni envie de prendre la voiture pour faire de la route. De toute façon il était tout le temps en vadrouille, pourquoi ne se poserait-il pas une fois dans sa vie ?

Alors qu'il marchait son iPhone vibra dans la poche de son jean. Apollon sursauta et s'empara du smartphone olympien. Qu'y avait-il encore ? La fin prochaine du monde ? Une grosse explosion solaire ? Pire, sa voiture qui avait été attaquée par des gamins ? Rhhaaa, la plus horrible des options. Il n'osait pas s'imaginer retrouver la belle carrosserie rayée voire brûlée. Il serait peut être frappé de crise cardiaque, dans la mesure du possible pour un dieu. Le jeune dieu jeta un oeil à l'écran de l'iPhone. Ah, rien de bon du tout. Un message d'alerte rouge concernant sa fille Azkadélia – quel nom compliqué quand même. Aie, que lui arrivait-il ? Hein ? Elle était là, à Washington ? Carrément ! Et sur combien de chances c'était possible, une telle coïncidence ? Hum, un milliard ? Peut être deux à tout casser. S'il avait pu s'étouffer de surprise, il l'aurait fait. Apollon avala juste de travers. Bon, et pourquoi avait-elle des monstres aux trousses ? Qu'avait-elle cherché ? Nan, déjà, première question, qu'est ce qu'elle fichait à Washington si elle était sensée être à la colonie ? Ensuite, seconde question, elle allait où ? Oui, figurez vous qu'il arrivait PARFOIS à Apollon de se préoccuper de ses enfants. Ceux qu'il avait reconnus en tout cas. Bon normal qu'il n'apparaissait pas souvent aussi. Il y aurait des jaloux. Ce n'était pas juste pour ceux qui ne le verrait pas. Lia, elle était... marrante. Enfin il la trouvait sympa comme ça. Même si elle ne l'aimait pas. Tant pis. Bien, sa seule option résidait dans le fait de la sortir miraculeusement d'affaire. Mais aussi fallait-il rester un minimum discret. Il marcha à grands pas vers le Memorial vers lequel sa fille courait. Y avait quoi comme saletés de bestioles ? Bah, il verrait bien en cours de route. Il prit un raccourci puis aperçut devant lui une jeune fille blonde, plutôt très grande. Ah, c'était elle, il n'en doutait pas un seul instant. Le jeune dieu coupa par les arbres et se retrouva avant Lia devant l'immense bassin de bienvenue du parc. Il en profita pour jauger l'ennemi qui avançait vers Lia. Bien-bien-bien, et maintenant ? Restons incognito. Il analysa rapidement la situation et se dit que d'anéantir devant plein de monde un gros monstre qui faisait «Grrr» n'était pas le meilleur moyen de ne pas se faire voir, malgré la Brume, qu'il intensifia pour les mortels.

Lia arriva à sa hauteur et c'est tout juste s'il se jeta pas sur elle. Non, plus joliment dit, il l'accosta en la poussant un peu vers les bois, enfin les quelques arbres qui les entouraient, évaluant la distance avec les monstres. Hmm, ça allait, ils étaient encore assez loin pour ne pas trop voir. Autant se faire passer pour un demi dieu qui voulait la sauver, ça pouvait toujours passer. Il lui lança en mettant ses lunettes de soleil :

« Suis-moi, on va leur faire voir de quoi on est capables ! »


Puis il la prit par le bras et s'élança à travers la foule pour atterrir derrière les gros feuillus. Apollon la poussa suffisamment gentiment contre un tronc d'arbre pour ne pas se faire passer pour un gros rustre et regarda derrière lui vers la fontaine. Au moins ils auraient un temps de répit. Le moment de se dire bonjour et de sortir les armes avant de se lancer dans la bagarre. Intérieurement, Apollon vibrait d'excitation : voila trop longtemps qu'il n'avait plus eu droit de martyriser des monstres et de leur faire regretter leur venue au monde. Mwahahahah. Il vit que les bestioles avaient l'air un peu... déboussolées. Mince alors, mais où se trouvait leur proie ? Elle ne s'était tout de même pas volatiliser ! Haha. Apollon eut un petit début de rire en y songeant ; il regarda Lia avec un sourire et lui glissa avec amusement :

« Ils vont s'énerver. Ça va être encore plus drôle. »


Ce n'était peut être pas du goût de sa fille. Rho, mais elle n'allait quand même pas avoir peur pour ça. Il était là, vraiment là, même si elle ne savait pas qui il était vraiment. En théorie, elle ne risquait rien. En théorie.

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AnonymousInvité
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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeLun 28 Fév - 23:48
    Courir sans se retourner restait la meilleure solution pour Lia. Si elle prenait le risque de regarder en arrière elle avait peur de ce qu’elle pourrait découvrir. Bah oui quoi ! Imaginez qu’elle se retourne et qu’elle découvre déjà de un qu’un nombre conséquent de monstres soient à ses trousses, de deux qu’ils ne soient pas si loin que cela –alors là autant arrêter de courir et se laisser faire bouffer tout de suite en tentant un acte désespéré pour mourir dans l’honneur et le ridicule- et de trois que ce geste insensé la ralentisse. Alors là ça aurait été le pompon, mais c’est pourtant ce qu’elle fit, alors vous pouvez arrêter d’imaginer. Ils n’étaient pas si nombreux que cela, néanmoins suffisamment pour elle et qui plus est elle avait réussi à mettre une certaine distance entre eux. De plus elle avait vu juste, ça l’avait ralenti. Non seulement elle venait de se faire une belle frayeur, mais en plus elle ne voyait plus où elle allait. Quand elle se retourna, une chose était apparue devant elle, ce qui ne lui sembla pas logique étant donné qu’elle ne s’était retournée que quelques petites secondes. Lia fut prise de panique elle ne pouvait pas s’arrêter. Dans sa tête ça ressemblait à un truc du genre « Médé médé, objet inconnu droit devant ». Elle ne le heurta pas. Les dieux en soient loués, enfin pas tant que ça puisque la chose l’a saisi et l’éjecta sur le côté vers le peu de bois qu’il y avait dans le parc. « KESAKO ? O.O » Elle en perdit l’équilibre et réussi à rester debout de justesse.

    « Suis-moi, on va leur faire voir de quoi on est capables ! »

    Elle n’eut même pas le temps de répondre quoi que ce soit que ce dernier l’avait déjà saisit par le bras et la traînait derrière lui pour aller se planquer ailleurs. « Super je me fais traîner comme un sac à patate par un inconnu ! » Une fois la planque visée par l’inconnu atteint, Lia se vit enfin libérée de son boulet ou de ses chaînes – au choix- et fut soulagée de pouvoir disposer à nouveau de son bras comme bon lui semblait. Non ! Elle n’allait quand même pas le remercier pour lui avoir rendu son bras. Une fois de plus il l’a bouscula, gentiment cette fois-ci et elle se retrouva contre le tronc d’un arbre qu’elle ne prit pas la peine d’identifier : pas que ça à faire. Non elle avait deux soucis bien plus importants : des monstres à ses trousses –qui étaient un peu déroutés par sa disparition - et un inconnu qui n’avait pas arrêté de la bousculer et de la traîner derrière lui. Elle décida qu’elle devait s’occuper du problème le plus urgent, c’est-à-dire...l’homme mystère. Elle s’apprêtait à dire quelque chose quand ce dernier se retourna vers elle et ajouta dans un sourire sur un ton amusé qui plus est, comme s’il éprouvait un plaisir quelconque à se retrouver dans cette situation.

    « Ils vont s'énerver. Ça va être encore plus drôle. »

    Ce n’était pas possible : il devait se moquer d’elle, il n’y avait pas d’autres options envisageables. La fille d’Apollon était partagée entre plusieurs émotions assez différentes les unes des autres. Le soulagement : faut quand même avouer qu’il l’avait tiré d’un mauvais pas en la sauvant de cette course interminable dont elle commencée à subir les effets négatifs (fatigue, essoufflement et jambes qui menaçaient de lâcher). L’incompréhension : qui était donc cet individu et pourquoi avait-il aidé la jeune blondinette ? L’irritation : elle était venue pour voir sa mère et essayer de discuter avec elle, mais se retrouvait à la place avec des monstres aux basques et une sorte de personne qui semblait souffrir du complexe de superman. La colère : « JE NE SUIS PAS UN SAC A PATATE ET TOUT CELA NE M’AMUSE PAS DU TOUT MAIS ALORS PAS DU TOUT DU TOUT !!! » Bon finalement quand elle s’exprima enfin cela donna quelque chose de bizarre et d’incohérent.

    « Mais…vous…taré ouais… qui ?... »

    Non vraiment ! Cela n’avait aucun sens, inutile d’en chercher un ! Essoufflée, à bout de force et sur les nerfs, Lia se força tout de même à reprendre son calme pour pouvoir s’adresser correctement à son « sauveur » dira-t-on. Elle le regarda de haut en bas : il était habillé normalement on va dire, un jean et une chemise de soie couleur safran. Il était brun et portait des lunettes de soleil, ce qui faisait qu’elle ne pouvait voir ses yeux et donc son visage intégralement, hors elle détestait ne pas voir les visages des gens avec qui elle était en « discussion » dirons-nous. Elle finit par penser qu’elle devait peut-être dire quelque chose aussi non ils y passeraient la journée. Elle ouvrit la bouche tout en essayant de ne pas hurler pour éviter d’attirer l’attention sur leur cachette.

    « Amusant ? Vous trouvez ça amusant ? Mais bon sang vous êtes qui à la fin ? Et ne m’entourloupez pas ! Je n’aime pas ça du tout, déjà que vous m’avez trimballé comme un vulgaire sac à patate ! Et puis je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de drôle à cela …vous avez un drôle d’humour je ne tiens pas à finir mangée moi…si ça vous amuse faîtes vous bouffer tout seul… Je n’ai ni mon arc ni mes flèches… ah zut oui mince… je suis foutue...vite »

    Sur cette réflexion pertinente Lia s’assit par terre et se dessina vite fait un arc et des flèches. Dessins auxquels elle dû faire une description en plus de cela pour que les flèches soient en bronze céleste et l’arc solide. Une fois les traits tracés et les descriptions faîtes elle posa sa main sur le bout de papier et la referma comme si elle saisissait un objet. C’est en effet ce qu’elle faisait. Elle tira vers le haut et un arc sortit du papier et elle répéta l’action pour le carquois remplit de flèches. Elle rangea ensuite les feuilles de dessin dans son sac et glissa son poignard dans une de ses bottes. Une fois qu’elle fut assurée d’être bien armée, à défaut d’avoir pensé à se faire un bouclier – pas le temps- elle se releva et se mit à côté de l’homme tout juste plus grand qu’elle.

    « Tout ça va se finir en tragédie grecque. Que des morts ! Comme pour la guerre de Troie ! Je ne veux pas mourir je suis trop jeune pour cela… De plus généralement dans les tragédies y a une histoire d’amour ! Tant pis je ferais sans. »

    En même temps qu’elle parlait à on ne sait trop qui –elle ou l’homme ou personne (vive Ulysse)- les monstres continuez de chercher la proie perdue. Cependant, cela ne durerait pas. Les montres finiraient par sentir l’odeur de la demi-déesse. Et en effet cela ne dura pas. Où était donc passé le monstre qui l’avait fait fuir dès le début ? Vous savez celui qui faisait « GRRR » ?

    « Il en manque un !!! »

    C’est donc sur cette remarque de la jeune fille qu’une sensation se fit sentir sur son épaule. Lia tourna la tête pour voir de quoi il s’agissait : c’était gluant, chaud, ça sentait mauvais et son compagnon avait hérité du même fardeau sur son épaule.

    « GRRRR »

    " Oh non par pitié ! C’est dégoutant !"
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AnonymousInvité
Invité
MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeVen 4 Mar - 19:49
Lia... Lia s'exprimait... bizarrement, genre dans une langue différente de celle d'Apollon, faite de mots qu'il comprenait mais qui, assemblés à la manière Azkadélienne, ne l'avançaient pas à grand chose. Bon, il avait néanmoins compris que le « taré » lui était destiné et qu'elle voulait savoir — logique aussi — qui il était pour la trainer derrière lui comme ça. Bref, il ne releva pas l'insulte et préféra encaisser de son calme olympien, parce qu'il savait très bien que sinon une dispute s'enclencherait et que, en cas de proche bagarre avec des monstres, les disputes n'étaient jamais de très bon augure. Fallait pas s'appeler Apollon pour deviner ça, quand même. Il remarqua que sa fille paraissait énervée, d'abord de s'être fait traiter comme un sac à patates, ensuite de ne pas pouvoir le regarder dans les yeux. Enfin, vraiment dans les yeux, sans avoir une barrière noire s'appelant Ray Ban entre leurs regards. Bon c'est vrai, ça pouvait être agaçant, mais Apollon aimait tellement mettre ses lunettes de soleil sur le nez... on pouvait au moins lui laisser ça non ? Il préféra lui laisser croire qu'il n'avait pas compris un traître mot de ce qu'elle avait dit, cependant qu'il gardait un œil discret sur les monstres qui les cherchaient. Il reconnut parmi eux une drakaina, quant au gros monstre qui faisait « GRRR », ce... truc gluant, plein de poils, de crocs et de griffes, à la sale gueule à vomir et... bref, ce machin là, il n'arrivait pas à mettre de nom dessus. Si : Terreur des Égouts, peut être. En tout cas, il n'avait pas du tout envie que cette chose lui tombe dessus d'une quelconque manière. Sinon... déjà Terreur de Égouts regretteraient bien vite son Tartare, et ensuite, il faudrait à Apollon faire un tour chez le pressing de l'Olympe... et chez le détacheur surtout. Voire même le dégluanteur.

Lia inspira et ouvrit la bouche pour l'engueuler plus ou moins silencieusement. Comment ça un drôle d'humour ? Il avait envie de rétorquer que l'humour, justement c'était drôle, et qu'il préférait en avoir dans les situations comme celles ci plutôt que pas du tout. Et avec un cynisme hors pair, il faillit lâcher le sarcastique : « Ben, c'est pas ce que tu es ? » en parlant du sac à patates. OK, elle n'avait pas du tout l'allure d'un truc pareil, c'était plutôt le genre mannequin. Apollon se surprit à penser que lorsqu'elle était énervée, Lia devenait une sacrée bombe atomique, et que de coup, les garçons ne pouvaient pas trop résister et lui feraient à tous les coups des courbettes pour la calmer. Ah, normal, c'était sa fille hein. Au fond de lui, ouais, il en était fier. Après tout, fallait avouer qu'il y avait des choses auxquelles elle tenait directement de lui. Sauf l'humour décapant peut être... Mais oui ! Bien sûr que c'était amusant voyons ; se mettre en danger toutes les cinq secondes, voila qui était une chouette activité ! Nan mais franchement, c'était elle qui s'était engouffrée dans cette histoire, pour une fois qu'il avait l'intention d'aider... il se faisait tartiner les oreilles. A votre avis, pourquoi les dieux évitaient d'interférer dans les affaires humaines ? Justement pour éviter ça. Bon sang il aurait mieux fait de retourner à sa voiture, ou d'éteindre son iPhone. Il envoya un regard noir à Lia qu'elle ne put apercevoir étant donné qu'il portait ses Ray Ban. D'ailleurs la jeune fille s'était assise. Heu, ouais ? Super pratique avant une bataille hein ! Apollon la regarda dessiner ce qui allait devenir ses armes d'un temps et se rappela que son pouvoir était un truc aussi ingénieux qu'Athéna en serait verte de rage. Mwahahaha. Waaa, mais trop classe n'empêche ! Une fois armée, elle se redressa et lui fit face en causant de tragédie grecque et d'histoire d'amour. Ouais ben heureusement qu'elle se passerait, parce que si elle savait qui il était... Le dieu répliqua :

« La Guerre de Troie ? Oh, non, c'était plutôt du genre épique. Une belle tragédie ce serait plutôt... Œdipe Roi, de Sophocle, voire même Électre. Le genre de pièce où ça gicle le sang en continue, où tout le monde veut la mort de tout le monde, et où ça explose à la fin. Un pur régal. »

Clair que là il passerait pour un psychopathe complètement à côté de la plaque. Mais complètement. Il eut à peine le temps de sortir ça que Lia, d'un air assez paniqué, s'écria :

« Il en manque un !!! »

Un ? De quoi ? Ah, un monstre. Ah ouais tiens. Où était passé Terreur des Égouts ? Le dieu plissa le nez en captant une odeur des plus désagréables, rien à voir avec un doux parfum de Chanel ou autre... Là, c'était carrément à vomir. Puis il sentit un étrange contact brûlant et gluant sur son épaule... Apollon tourna lentement la tête avant de voir le plus beau spécimen de mocheté au monde. Ensuite, il leva les yeux vers ce qui paraissait être la tête du monstre qui s'ouvrit en grand pour laisser s'échapper un autre GRRRR. Pouah ! Il avait une haleine de la mort qui tue ce truc ! Apollon eut presque un haut le cœur : beeeeeerk. Vraiment. Lia exprima tout haut le fond de sa pensée, et le dieu fut content qu'elle pense la même chose que lui.

Le jeune dieu, songeant que Terreur des Égouts n'allait pas rester percher éternellement sur leurs épaules, tira de sa poche un couteau suisse. Olympien, bien sûr. Il enclencha le système pour avoir devant ses yeux une fine lame de bronze céleste lumineuse, et, d'un coup vif, l'enfonça dans l'œil de la créature qui lâcha un cri de douleur. Cela lui suffit pour tomber par terre, lâchant la grappe aux deux... compagnons va-t-on dire. L'Olympien profita de ce bref répit pour contempler l'étendue des dégâts sur sa chemise de soie. Erk, c'était atrocement ragoutant. Il y avait... de la chose qui ne ressemblait vraiment pas à de l'eau de rose fraîchement récoltée. C'était plutôt du genre morve de chien des Enfers mélangé à de la bave de serpent et à du poison qu'on aimerait mieux ne jamais avaler. Apollon n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longuement car Terreur des Égouts s'était relevé et faisait face à père et fille en grognant. Du coin de l'œil, il aperçut les autres saletés de monstres approcher. Maintenant que Grrr avait donné l'alerte. Youpi, on allait pouvoir s'amuser un max. Il rangea son couteau et sortit une lame plus longue de sa poche. Hein ? Comment c'était possible ? Ben c'était un gadget de dieu, tiens donc. Une lame rétractable, rien de plus, bien qu'il soit moins à l'aise à la dague qu'à l'arc. Il préférait l'appeler en renfort... pour la suite. Pas que Lia puisse le reconnaitre maintenant. L'éclat du bronze n'effraya plus trop la mocheté incarnée. Dommage. Il aurait dû. Apollon lança quelques mots à Lia :

« Bon, la teuf commence ! Honneur aux dames ! »

Cela avait dû l'agacer, et c'était ce qui était drôle. Il bondit sur Terreur des Égouts après Lia en s'empêchant de respirer l'odeur putride que dégageait la créature. En laissant une bonne part du gâteau à sa fille — il préférait qu'elle même l'achève, sinon c'était pas marrant — il porta un coup à la bête. En fait, sous cette armée de poils se tenait une armée de... cellules épidermiques plutôt résistante. Le point faible étant sûrement au ventre. Il fallait le retourner, ou se retrouver en face de lui, presque en dessous. Mais bon. C'était pas la mer à boire non plus, et ils en vinrent à bout. Enfin, Lia. Lui, en théorie, l'avait pas trop la permission pour. Il ferait un bain de poussière avec les prochains, promis. Apollon souffla à sa fille :

« Beau boulot. Mais c'est pas fini. »

En effet, voila que déjà les autres affluaient. Le dieu nettoya sa lame sur l'herbe avant de la ranger dans sa poche, observant les monstres qui avançaient. Bon, ils allaient danser. Et pas qu'un peu.

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AnonymousInvité
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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeDim 13 Mar - 1:14
    C'était dégoutant et puant! Vraiment! Lia n'avait jamais senti une odeur aussi nauséabonde de toute sa vie. Elle ressentie soudain l'envie de vomir et à juste titre. Seulement voilà : ce n'était vraiment pas le moment de se retrouver pliée en deux et de rajouter une autre substance écœurante sur les habits de son compagnon ... enfin plutôt ses chaussures, mais ce n'est pas ce qui est important. Le plus important c'est que Machin-Truc-Chose avait attiré l'attention de ses compagnons sur la cachette des deux uniques personnes à l'apparence intégralement humaine dans le coin. Enfin, il a attiré l'attention surtout quand il a hurlé après que Ray Ban-man lui ait planté une lame en bronze céleste d'un couteau suisse dans l'œil. Joli coup! Même si elle se demandait d'où il pouvait sortir une arme en bronze puisqu'elle était certaine qu'il ne faisait pas partie de la colonie aussi non elle l'y aurait déjà croisé à défaut de lui avoir parlé. Peut-être était-il un ancien ou alors un des dieux ? Pourquoi pas son père ? BAH N'IMPORTE QUOI!!! Ils avaient autre chose à faire et puis elle ne tenait pas à le rencontrer. Bah oui quoi ? Vous vouliez qu'elle lui dise quoi ? Des insultes suivies de près par des reproches ? Franchement où aurait été l'utilité d'une telle conversation. Non. Il ne valait mieux pas qu'elle le voit en vrai et qui plus est, même s'il s'agissait d'un des dieux, cela ne pouvait délibérément pas être un Olympien. De toute manière ils n’avaient pas le droit de rencontrer leurs enfants humains et ne pouvait pas non plus interférer dans ce genre de situation. Si cela avait été le cas un des monstres comme la drakaina aurait déjà hurlé sur un ton scandalisé "INTEEEERFEERENCE DIRECTE : ce n'est pas du jeu". L'idée que tout ceci soit un jeu semblait d'ailleurs correspondre parfaitement à la philosophie de vie de la personne qui se trouvait à côté d'elle. Maintenant que "Grrr" avait hurlé et alerté ses copains les autres Affreux, il n'était plus possible de se cacher ou de fuir le combat. Combattre pour rester en vie était la seule solution... et dire qu'elle était venue à Washington D.C dans l'unique but d'essayer de reprendre le dialogue avec sa mère. Il fallait avouer qu'elle se trouvait à des milliers de kilomètres d'une discussion à deux, agréable avec un chocolat chaud à la main.

    Lia s'était écarté de Puanteur quand ce dernier s'était redressé sur ses deux pattes arrières sous l'effet de la douleur et faisait en sorte de se tenir à distance de ses autres pattes...Ah oui! Omission! La bête en question -bon allez appelons-là définitivement Terreur des Egouts : elle le vaut bien- avait six pattes: trois de chaque côtés. Un peu comme Stitch dans le Walt Disney « Lilo & Stitch », mais Lia préférait un milliard de fois la petite créature poilue bleue de Walt à ce machin de la mythologie grecque. Ce n'est qu'au bout d'un moment qu'elle remarqua que Ray Ban-man -elle l'appelait comme ça en référence à ses lunettes qu'il ne voulait décidément pas dégager de son nez- avait troqué son couteau suisse pour une lame, toujours en bronze céleste bien évidemment, plus grande. Décidément il en avait des armes! Il les sortait d'où ? De sa poche de magicien? C'est alors qu'elle venait tout juste de faire cette découverte de la lame apparût par magie que ce dernier lui adressa la parole de nouveau.

    « Bon, la teuf commence ! Honneur aux dames ! »

    Honneur aux dames ? Est-ce que cela voulait dire qu'il voulait qu'elle attaque la créature en première? Sûrement! Ma foi, puisqu'elle ne pourrait pas rentrer tranquillement chez elle, autant essayer de s'amuser, du moins en essayant de prendre du plaisir en réduisant des monstres en poussière. Elle s’élança vers le monstre et le cribla de deux ou trois flèches au début avant de réussir à lui planter son poignard en bronze céleste dans une de ses pattes. Le truc avec ces bêtes-là, c'est qu'il fallait trouver un point faible que l'on pourrait toucher et qui provoquerait leur dernier soupir. Cependant, il fallait le trouver et c'est pour cela que Lia avait planté son poignard dans une des deux pattes avant gauche : pour que sous l'effet de la douleur Terreur des Egout se redresse sur ses deux pattes arrières et qu'il découvre ce que Lia pensait être l'endroit où se trouvait sa faille, c'est-à-dire son ventre. Encore une fois l'horrible bête poussa un cri de douleur, causait non seulement par la blessure de Lia, mais aussi par celle que venait de faire Ray Ban-man à une des pattes avant droite. Sous l'effet de la douleur l'animal s’était redressé sur ses pattes arrière ce qui découvrit la zone supposée sensible. Lia décocha trois flèches à la suite, espérant ainsi achever le monstre définitivement. C'est d'ailleurs ce qu'il se produit. Terreur des Egouts tomba à terre et disparu ne laissant que de la poussière derrière lui. Mesdames et Messieurs, une minute de silence pour la bête décédée, que la fille d'Apollon espérait ne plus jamais revoir de toute sa vie. Alors qu’elle essayait de reprendre son souffle elle entendit l’homme mystère lui souffler un avertissement dirons-nous.

    « Beau boulot. Mais c'est pas fini. »

    Merci pour le « bon boulot » et non, ce n’était pas fini, en effet. Lia s’était retournée juste après la fin de la phrase de ce dernier et avait vu les autres monstres qui commençait à affluer vers eux dont la drakaina en tête. Qu’elle était laide, ils étaient tous laids. Pas possible d’inventer ou de créer des trucs aussi moches ! Ces grecs alors ! Cependant, Lia venait de se rappeler qu’elle avait une question sans réponse. Elle n’aimait pas les gens dont elle ne pouvait voir l’intégralité du visage, surtout si c’était des inconnus et enfin les personnes dont elle ignorait l’identité. Elle décocherait toutes les flèches de son carquois s’il le fallait quitte à se retrouver avec un poignard pour unique arme, mais si cribler les ennemis de flèches pouvait leur donner un moment le temps que « Mossieur Ray Ban » veuille bien décliner son identité. Elle commença à cribler ses ennemis de flèches. Certains reculés, d’autres étaient blessés et encore d’autres – les moins forts et les plus à découvert- se faisaient toucher en des points vitales et disparaissaient ne laissant qu’un nuage de poussière derrière eux. C’est entre deux tirs que la blondinette reposa sa question.

    « - Vous ne m’avez toujours pas répondu : Qui êtes-vous ? »
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AnonymousInvité
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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeVen 18 Mar - 16:43
Bien que Terreur des Egouts fût plus ou moins réduit en poussière, ou du moins réduit à l’état de néant prêt à être exporté au Tartare, le pire n’était qu’à venir, rien qu’en voyant la foule de monstres qui approchaient. Apollon n’aimait pas spécialement les drakaina, à vrai dire… elles avaient quelque chose d’assez repoussant dans l’ensemble. Les serpents qui leur servaient de gambettes peut être ? Et leur accent sifflant type Persifleur dans le Walt Disney « Robin des Bois », vous savez, celui qui siffle aux oreilles du Prince Jean ? Le jeune dieu s’imaginait déjà en train de se faire chatouiller les oreilles par la langue fourchue, bien que le moment n’était vraiment pas permis. D’un côté, c’était hilarant à s’en plier, de l’autre c’était plutôt dégoûtant. Bref. Lia attendait. Et le temps ne s’arrêtait pas pour lui permettre de disserter sur les Walt Disney. Sa fille avait brandit son arc et avait commencé à cribler les monstres de flèches. Mwahahaha, Apollon souriait à chaque fois qu’un Affreux disparaissait de la circulation. Mais cela ne suffisait pas, ils étaient anormalement nombreux et plutôt puissants. Du moins la carrure de ces machins là le laissait penser. Il avait toujours sa dague de bronze céleste à la main – et de toute façon elle revenait toujours dans sa poche, c’était un gadget plutôt sympa pour un étourdi comme lui – mais il attendait que les monstres soient suffisamment proches et confiants pour leur faire voir de quel bois il pouvait se chauffer. Tout à coup, Lia reposa sa question, toujours sans réponse. Apollon la regarda, à travers ses vitres noires qui lui servaient de Ray Ban, réfléchissant à la connerie qu’il pouvait il servir. Evitons Star Wars et Dark Vador, déjà. Gardons le secret jusqu’au bout pour l’effet de surprise. De toute façon, il n’avait pas le casque de Dark Vador, malgré ses lunettes de soleil. Il remarqua qu’elles continuaient à exaspérer la blondinette. Oh, s’il était doté de la moindre des politesses, il les aurait enlevées… mais la situation l’amusait. Le jeune dieu repoussa une mèche rebelle en arrière avant de déclarer :

« J’ai le droit de prendre le Switch pour changer de question ? Bon OK, je plaisante. »

Il se doutait que cette phrase typiquement débile allait encore plus exaspérer sa fille. On n’était pas à Qui veut gagner des millions, qu’on le sache bien. Et puis, Lia ne ressemblait pas au présentateur alors hein. Il ignora un plausible regard noir/tueur/acide/mauvais de la jeune fille en se concentrant sur l’approche des monstres. Ils n’étaient plus très loin. Et Lia qui n’avait qu’une chose en tête, l’identité de celui qui comptait l’aider ! Mais elle ne pouvait pas garder ça pour la fin ? Genre un Happy End, où tous les deux seraient perchés sur la montagne de poussière laissée par les restes des monstres, en train de hurler au monde entier qu’ils étaient les meilleurs ? Evidemment, non. Une première Dame serpent leur arriva dessus, les cheveux… ouh là la coiffure à la Méduse c’était pas super glamour, ni son accent persiflant. Beurk. Apollon grimaça en la voyant puis brandit sa dague comme un couteau de lancer. La lame de bronze céleste étincela lorsqu’il la lança et vola à une allure folle. Seul un point de lumière pouvait la caractériser. Enfin, la drakaina eut le droit de la recevoir entre les deux yeux, et c’était encore moins joli à voir. La dame explosa en poussière en persiflant, dernier témoignage de sa courte existence. Sauf qu’il en restait des tonnes d’autres. Le jeune dieu n’avait pas le temps d’attendre le retour de sa lame dans la poche, et il n’avait guère envie de continuer à jouer au lanceur de couteaux. L’arc… c’était bien plus… bien plus… mieux. C’était son élément, et il était connu qu’il ne manquait jamais sa cible. Mais… non. Lia le reconnaîtrait instantanément ; il n’existait, à sa connaissance, aucun demi-dieu possédant un arc de lumière capable d’apparaître dans sa main.

La tentation de les réduire tous en charpie à l’aide de ses flèches dorées était forte. On pouvait parier combien que d’un instant à l’autre, son arc se retrouvait dans ses mains ? Quelques millions de dollars ? Sans doute. Et puis il n’aimait pas les monstres qui s’attaquaient à de jeunes innocents qui n’étaient là que de passage, en particulier s’il s’agissait de ses enfants. En fait, surtout quand il s’agissait de ses gamins. Il y avait toujours une partie de lui en eux, alors si l’un mourait, c’était comme si lui-même connaissait la mort… bon il ne pouvait pas savoir ce que ça faisait de mourir, vu qu’il ne le pouvait pas. Mais bon. Heureusement qu’il avait cette application sur son Olymp iPhone tout de même… qui lui permettait de tracer ses enfants. Cela lui évitait de faire trois fois le tour du monde à la vitesse de la lumière, ou presque. Parfois, il lui était déjà arrivé de confondre l’alarme de son réveil avec le gadget GPS. Surtout qu’il avait la bonne idée de mettre certes différentes musiques, mais du même groupe pour ses alarmes. C’est quand la drakaina avait éclaté en poussière qu’il avait enfin consenti à enlever ses Ray Ban. Les couleurs furent dès lors plus vives, mais la luminosité ne l’éblouit pas. Apollon braqua son regard dans celui de sa fille et lança :

« Les autres arrivent. On a deux solutions : ou bien on fonce dans le tas – ça fait très suicidaire et j’ignore si c’est le plus efficace – ou bien on invente une stratégie pour que ces saletés tombent dans le panneau. »

Intérieurement, il n’avait aucune préférence, mais pour la santé de sa fille, il valait mieux inventer un truc intelligent. Sauf qu’à deux contre, euh… beaucoup, on était rapidement limité. D’accord, c’était un dieu avec des super pouvoirs, mais il préférait ne pas se faire voir. Déjà qu’il n’était cessé s’arrêter en pleine course du soleil. En théorie, ça ne gênait personne, mais en pratique, ça voulait dire qu’Apollon, au lieu de travailler, s’amusait à glander. C’était pas forcément dans le contrat.

Une autre drakaina arriva, escortée d’autres trucs moins nommables. Le jeune dieu se demandait ce que pouvaient bien voir les mortels dont la vue était modifiée par la Brume. Une bande de jeunes délinquants à la poursuite de deux olibrius ? Comment savoir ? Après tout, après l’incident, les mémoires seraient modifiées. Pauvres mortels. Dire que dans l’Antiquité, aux premiers âges, ils pouvaient encore les voir, ces monstres. Quels cauchemars ils devaient faire. Bref, faut qu’on retourne à la drakaina, là. Elle était tout aussi moche que l’autre. Apollon chercha… quelque chose. Pas vraiment une issue. Non. Mauvaise idée. Il sortit du bois et regagna la place géante avec la fontaine géante du Lincoln Memorial. Dans la logique des choses, les monstres avaient l’intention de se ruer sur lui. D’ailleurs il devait avoir l’air bien débile à rester planter devant le tsunami d’Affreux qui allait déferler, c’était limite s’il n’avait pas les mains dans les poches. Allait-il être reconnu ou pas ? That’s the question. Il imaginait bien une Mocheté s’écrier : « Un diiiiiieeeeeeuuuuuuuuuuu ! Inteeeeerféééééreeeeeennncccccceee direeeeecte ! » Dommage qu’il n’y avait pas beaucoup de sifflantes dans ces quelques mots. Et puis lui qui ferait : coucou, c’est moi. Vous allez passer au toaster. J’vais vous griller mwahahahah. Oh non, pas devant sa fille, il passerait pour un sadique, bien que les monstres, honnêtement, c’était pas grave s’ils se faisaient griller. Ah ouais. Les griller. Tiiiilt. Quoique… trop rapide, trop efficace, trop facile. Trop… typique. Voir ces monstres courir à la même allure, tous alignés, comme ça, ça faisait une belle photo de famille. Allez, baston. Devant tout le monde en plus. Il se retourna vers Lia :

« Finalement, ce sera peut être dans le tas. »

Le premier monstre allait leur sauter dessus quand son arc de lumière et ses flèches se matérialisèrent dans ses mains.




Dernière édition par Apollon le Dim 19 Juin - 10:03, édité 3 fois
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AnonymousInvité
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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeSam 26 Mar - 20:50
    Droit au Switch ? Ce n’était pas possible. Lia était persuadée qu’il se moquait d’elle. La jeune fille lui jeta un regard qui montrait bien que le Switch n’avait pas sa place dans cette question, il n’était même pas censé exister dans le cas présent. Elle aurait pût lui jeter son regard venimeux encore pendant un bon moment, même si elle l’avoue, la jeune fille aurait bien tenté de lui lancer le regard assassin/qui tue de sa mère et auquel Lia et Hannya n’avaient jamais osé répondre. Non, sérieusement ! Elle avait une tête à présenter « Qui veut gagner des millions ? » Non mais sans rire ! Ils étaient justes sur le point de se faire terrasser, mais Ray Ban-man trouvait quand même un moyen de plaisanter. Sur le coup elle ne s’était pas rendu compte, mais elle avait arrêté de tirer des flèches. C’était stupide de sa part certes, mais la réponse de Ray Ban-man l’avait agacé à un tel point qu’elle avait oublié qu’à ce moment-là précis elle essayait de rester en vie. Quand elle revint enfin à elle, Azkadélia remarqua qu’une des drakaina était en train …. Enfin non, elle était déjà morte. Elle s’était prise le couteau de Ray Ban-man entre les deux yeux. Toutes les bestioles les fixées avec beaucoup d’insistance, des regards qui voulaient dire « Vous finirez dans nos estomacs ». Ils étaient déterminés à se battre coûte que coûte, apparemment. Lia, elle ne voulait qu’une chose…deux enfaite : retourner à la colonie et savoir qui était son mystérieux sauveur, ce très cher Ray Ban-man qui venait d’ailleurs d’ôter ses lunettes de soleil pour le plus grand étonnement de la jeune fille.

    Enfin elle pouvait voir ses yeux ! Cela lui fit comme une sorte de choc lorsque ce dernier posa son regard sur elle. Des frissons lui parcoururent le dos et les bras. Sans savoir trop pourquoi elle frissonna du bas du dos jusqu’à la nuque. Lia remarqua également que ces yeux là ne lui étaient pas totalement inconnus. Elle les avait déjà vus. Le problème ? Elle ne saurait dire où exactement. Une photo ? Une vidéo ? En vrai peut-être ? Qui sait ? Elle n’eut malheureusement pas le temps d’admirer un peu plus les yeux de ce dernier qu’il lui adressait déjà la parole lui exposant les solutions qui s’offraient à eux. Il n’y en a que deux ? Alors quoi ? Janus est passé par là ? Retourne sur ton Olympe, Dieu des Choix, des Portes, des Débuts et des Fins, surtout si c’est pour apporter la fin de Lia. Après avoir écouté attentivement les deux choix qui se présentaient à eux selon son récent compagnon de misère, la jeune fille ne trouva rien d’autre à répondre que :

    - Mon cerveau est un en état de…bah il n’est pas en état de pondre une stratégie en tout cas et puis, je veux bien que je sois blonde aux yeux bleus, mais si j’avais été une enfant d’Athéna je l’aurais sût et j’en ai pas dans mon sac figurez-vous. Donc …

    Et bah donc si on écoutait ce qu’elle venait de dire, il ne leur restait plus que la première solution à moins que Ray Ban-man ne ponde LA stratégie du siècle, ce dont Lia en doutait. Non pas qu’elle pensait qu’il soit stupide, mais c’était un pressentiment qu’elle avait et puis elle avait surtout l’impression qu’il en n’aurait pas le temps. Cependant, il fallait avouer que la première option ne la ravissait pas plus que ça. Elle avait bombardé l’ennemi comme elle pouvait et désormais il ne lui restait que très peu de flèches. Elle allait mourir elle en était certaine, surtout que c’était pas avec l’autre et son couteau paumé quelque part chez les monstres qu’elle s’en sortirait. Alors oui on peut trouver ça égoïste de la part de Lia de penser ainsi à propos du jeune homme brun, mais c’était tout de même pas sa faute s’il s’en moquait de mourir ; depuis le début il ne cessait de faire comprendre à la blondinette que la situation l’amusait. Pendant qu’elle était perdue dans ses pensées une autre drakaina s’approcha d’eux pour passer à l’attaque. Ray Ban-man se mit en mouvement et Lia, après avoir ramassé son sac en fit de même. Elle le suivait ne sachant pas trop quoi faire d’autre. Cette petite fuite ou course, appelez ça comme vous le voulait, les amena devant une fontaine géante. Pourquoi fallait-il toujours se faire pourchasser par des trucs laids quand on était un demi-dieu. Etait-ce si compliqué de faire des monstres avec un minimum d’esthétique ? Oui parce que dans le monde de Lia, même quand t’es un monstre, tu peux être esthétique, c’est pas parce qu’on t’affuble d’un tel nom que tu peux te permettre de ressembler à une œuvre de Picasso !

    Le plus drôle dans tout ça c’est que quand ils avaient quitté les bois, il n’y avait que la drakaina qui s’était mis à leur poursuite, mais elle aurait dû se douter que le reste de la bande de mocheté…non de Picasso, oui appelons-les « les Picasso ». Ils couraient ensemble dans leur direction, de quoi se sentir un peu seuls au monde pour le coup. C’était une belle scène, digne du film Astérix contre César. Une fois à proximité ils s’immobilisèrent encore un instant avant que certains d’entre eux ne se mettent à les charger de nouveaux.

    « Finalement, ce sera peut être dans le tas.

    - Et bah oui on dirait bien !

    La fille d’Apollon arma son arc d’une de ses cinq dernières flèches et visa un monstre qui était encore resté immobile. Cependant, elle le manqua. Une lumière qui venait du côté de Rayban-man l’avait aveuglé. Blondinette jeta un regard sur le côté et vit un arc de lumière accompagné de flèches dorées apparaitre dans les mains du cher Ray Ban-man. C’est tout juste si elle entendait les monstres siffler de rage et pester.

    - C’EST INJUSTE ! IL Y A INTERFERENCE DIRECTE ! VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT !

    - Interférence directe ?

    Lia était muette de stupeur de voir qui se trouvait juste à côté d’elle. En ce moment même c’était une vraie statue. Oui elle ne pouvait pas bouger, car voyait vous un phénomène des plus étranges se dérouler en ce moment même dans sa tête. Je vous propose d’y entrer un instant. Attention ! Retour en arrière…STOP :
    Citation :
    Peut-être était-il un ancien ou alors un des dieux ? Pourquoi pas son père ? BAH N'IMPORTE QUOI!!! Ils avaient autre chose à faire et puis elle ne tenait pas à le rencontrer.
    Et bah il faut croire qu’elle s’était trompée sur toute la ligne. La demi-déesse connaissait trop bien sa mythologie pour ne pas reconnaitre le dieu du bungalow auquel elle appartenait. Apollon, son père se trouvait juste à côté d’elle. Elle était si surprise qu’elle ne montra aucun signe de douleur quand son sac tomba de son épaule en lui arrachant quelques cheveux. Elle était si surprise, qu’elle ne remarqua pas le monstre qui lui fonçait dessus et l’embarqua dans la fontaine. Sans doute n’avait-il pas vu la pancarte avec écrit dessus « BAIGNADE INTERDITE ». Ce n’est que quand ses poumons se remplirent d’eau qu’elle se mit à se débattre. Le Picasso l’écrasa de ton son poids quasiment. Elle avait lâché son arc, mais même si elle l’avait eu dans la main, elle n’aurait pas pût l’atteindre. Il était trop près. Néanmoins, elle arriva avec de gros efforts à atteindre son poignard à la lame de bronze rangé dans sa botte. Elle chercha à se débarrasser du monstre en le poignardant encore et encore à des endroits où elle pouvait l’atteindre. Elle n’aimait vraiment pas ça. Cette situation lui rappelait là fois où elle avait failli se noyer et où elle avait été sauvée par Doudou et Amphi, c’est ainsi qu’elle appelait le dieu des Mers et des Océans et son épouse depuis ce jour-là. Cependant, elle doutait que Poséidon se trouve dans la fontaine et vienne la sauver encore une fois.

    Les souvenirs c’était bien, le présent c’est encore mieux, alors après cette séquence souvenir revenons-en à notre situation actuelle. Le monstre finit enfin par disparaître. La jeune fille ne savait pas si c’était grâce à un de ses coups ou alors grâce à son père, mais une fois libérée de son fardeau elle remonta à la surface et cracha toute l’eau qu’elle pût. Ses poumons et sa gorge étaient « en feu ». Elle ne savait pas ce qui se passait autour d’elle ni ce qui s’était passé. Tout était flou. Elle s’accrochait juste au rebord de la fontaine en attendant de pouvoir respirer de nouveau pour pouvoir se battre. En attendant elle ne pouvait qu’espérer que son père arrive à s’occuper de tous ces monstres. A cette pensée elle aurait pût rire si elle avait été dans les conditions de le faire. L’idée qu’un dieu ne puisse pas se débarrasser tout seul de ces monstres était assez ridicule.

    Lia ayant retrouvé de nouveau une respiration à peu près normale au bout de quelques minutes décida de sortir de la fontaine. Elle tenta de prendre son arc, mais à peine avait-elle esquissé le moindre mouvement en direction de l’arme qu’un cri de douleur s’échappa de sa bouche malgré elle. Blondie porta sa main sur son flanc gauche automatiquement puis la ramena devant ses yeux et ne pût retenir encore une fois, un hoquet de surprise en voyant le sang. Le Picasso l’avait griffé et ne l’avait pas loupé. Heureusement ce n’était pas une blessure mortelle, du moins tant qu’elle ne perdait pas tout son sang. En y réfléchissant quelques petites secondes elle trouva la situation comique. Elle était définitivement devenue inutile et de plus un fardeau pour le dieu. Il lui restait plus qu’à faire la serpillère. En même temps c’est la seule chose qu’elle pouvait faire à présent.

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AnonymousInvité
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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeMer 27 Avr - 14:44
Apollon jubilait intérieurement. Oh, non, c'était bien plus fort que la simple extase sadique due au contact de son arc sur sa paume qui lui permettrait d'en finir avec un certain plaisir de ces Mochetés. Elles pourraient enfin retourner d'où elles venaient et d'où elles n'auraient jamais dû sortir. Bye bye, on se retrouvera peut être au Tartare, mes jolies bestioles. Ha ha. Ça leur apprendra peut être à s'en prendre aux enfants d'Apollon quand le dieu était dans les parages ; et bien qu'en théorie il n'avait pas du tout le droit de faire ce qu'il était en train de faire – à savoir aider sa fille – eh bien il fallait toujours se méfier. En général, sa vengeance faisait très mal. Les monstres n'auraient pas dû oublier ce léger... détail. Le dieu n'avait cure des protestations indignées, voire terrifiées des monstres. Oui, il trichait, et alors ? Mochetés aussi. D'abord, à cinquante contre une, c'était encore plus injuste, surtout si l'on savait qu'à l'origine, Lia n'était pas armée. Heureusement que son pouvoir spécial permettait de la sortir du pétrin dans lequel elle s'était engouffrée, sans vraiment le vouloir, lui semblait-il. Apollon était juste le petit joker du coup de bol monstrueux qu'avait eu Lia aujourd'hui. Bref, revenons à notre point de départ : Apollon jubilait, un mauvais sourire aux lèvres, qui n'annonçaient rien de bon aux monstres qui avaient le talent suicidaire de s'avancer quand même. Même si on avait pu remarquer qu'ils couraient un peu moins vite, une fois la présence du dieu détectée. Un sourcil railleur du visage d'Apollon se haussa imperceptiblement, visiblement amusé de la scène. Au même instant, une subite envie de chanter le prit. Et, vous savez, quand le dieu de la musique a envie de chanter, ce n'était une petite armée de Mochetés qui allait l'en empêcher. Il s'empara de son iPhone, brancha les écouteurs dessus et les enfonça dans ses oreilles, mettant en route la première chanson qui lui vint sous la main : Ça plane pour moi. Aussitôt le son et le rythme effréné emplirent son univers et c'est en dansant presque qu'il reprit son arc, pour viser un premier monstre d'une flèche mortelle. Entretemps, il fit un clin d'œil complice à Lia, puis tira un premier trait en inventant une chorégraphie très loufoque.

Ouais, on aurait pu se dire que ce dieu là était vraiment fêlé, mais la musique, c'est tout un univers, n'est ce pas ? Allez hop, quelques affrosités en moins, et on enchaîne sur Fashion ; il lança un rayon de lumière sur un petit groupe de saletés en effectuant un habile Moonwalk. Le petit groupe de saletés n'eut pas le temps d'applaudir car il se retrouva en poussière. Non mais. Sur le coup, il avait un peu oublié Lia. Ah, maiheuu, ne l'accusez pas encore d'idiot égoïste, mettez vous à sa place, vous verrez que dans le feu de l'action, et avec de bon écouteurs dans les oreilles, on oublie tout le reste. Y compris pour qui on était venu. Allez, encore une flèche sympa dans le gros bidon d'une Drakaina déchainée et on saute vraiment dans le tas. Apollon plaça son arc dans son dos et se jeta sur une.... chose, dirons nous. Une chose pourvue de griffes, de crocs énormes et sales, d'une haleine pestilentielle, et d'un derrière plutôt conséquent. Malheureusement, le dieu n'avait pas le temps de mettre un nom sur ce truc. En tout cas, il correspondait aux critères de tous les monstres : gros, moche et puant. Bref, le dieu songea qu'il aurait mieux fait de prendre quelqu'un d'autre comme partenaire de danse type bagarre. Bon, tant pis. Le truc s'en prit plein la tronche, pour la peine, avant de se faire achever par un beau rayon de soleil. L'iPhone passa ensuite Dancing Queen. Ah, un grand hymne d'Apollon... Un sourire radieux naquit sur ses lèvres, qui fondit instantanément quand il aperçut le monstre emporter Lia dans la fontaine, l'écrasant légèrement de tout son poids. Visiblement, les monstres ne savaient pas lire, parce qu'il y avait écrit « BAIGNADE INTERDITE ». Il doutait que l'eau fut d'une température idéale à la baignade et d'une propreté saisissante. Le dieu dut retourner à sa propre bagarre en cours et détourna les yeux de la fontaine à contrecœur, espérant sincèrement qu'elle s'en sorte le temps de rassembler toutes les forces du soleil... Parce que là, ça suffisait largement.

Sur ses bonnes pensées, il élimina les trois Mochetés près de lui et se concentra. Il sentit tout autour tous ces chauds et doux rayons de lumière. Dans ses mains grandirent deux énormes boules de lumière qu'il vaudrait mieux ne pas regarder pour ne pas devenir aveugle bêtement. Il rassembla toute la puissance nécessaire et lança un grand rayon circulaire qui atteignit les monstres qui restaient, produisant en même temps une belle déflagration qui fit trembler la statue qui surplombait la fontaine. Oh non... faites qu'elle ne tombe pas en plein sur Lia, en plus ! Tiens, ouf, d'ailleurs. Apollon la vit sortir de l'eau et s'étaler à terre. Chouette, une serpillère. Au moins, elle était vivante. Il ôta ses écouteurs et éteignit son iPhone en courant vers sa fille qui était vraiment mal en point. Bon, maintenant il pouvait jouer aux papas médecins... Ce n'était pas sans lui déplaire, vu qu'il en avait les capacités. Arrivé au chevet de sa fille, si je puis dire, il la tint redressée en passant un bras derrière son dos, et constata les dégâts. Heureusement, ce n'était pas très grave. Il suffisait de stopper l'hémorragie.

« Hum, ça va aller, la rassura-t-il. Un pansement et un peu d'ambroisie devront suffire. Tu t'es bien débrouillée, alors maintenant que les monstres sont désintégrés, bien tranquilles dans une autre dimension, tu vas te reposer... »

Il disait cela en soulevant le haut de Lia pour voir la blessure. Il sortit de sa poche un pansement de gaze stérile ainsi qu'un flacon de désinfectant OlympPharma. Oui, on se demande tous comme fait Apollon pour caser autant de choses dans ses poches, et c'est d'ailleurs un secret qu'il se gardait bien de révéler. L'explication c'était : « Ceci est une révolution, très cher. » Avant d'appliquer la compresse, il regarda Lia :

« Ça va faire un peu mal, mais au moins, c'est comme l'alcool, c'est efficace. »

Puis il nettoya la plaie en récitant quelque vieille invocation à la guérison qui referma la blessure. Il enleva sa veste et la posa sur les épaules de Lia pour éviter qu'elle ne prenne froid en étant toute trempée. Quand tout ça fut terminé et qu'il était sur qu'elle n'avait plus rien de grave, il s'éloigna un peu pour lui laisser de la place pour respirer, néanmoins toujours accroupi à sa hauteur. Apollon regarda sa fille avec une sorte de curiosité, scrutant les détails de son visage. Cela lui fit penser à Sahra, la mère de Lia, qu'il n'avait pas oublié. Après tout, c'était toute une histoire. Un petit sourire rêveur apparut sur son visage. Il reprit soudainement ses esprits et regarda à nouveau sa fille. Puis il déclara :

« Bien, maintenant que cette histoire est finie, tu peux me lancer tout ce que tu veux à la figure. Sauf des boîtes de conserve, ce serait du gâchis pour les satyres. Je sais déjà que je ne suis pas ce qu'on pourrait rêver comme père. Et je doute que t'acheter une glace y résoudra quelque chose mais bon... si jamais tu veux un truc à manger ou à boire pour te remettre sur pieds... »

Il s'attendait à ce que Lia explose comme une furie pour lui jeter à la figure tout ce qu'elle avait sur le coeur. Mais n'oublions pas qu'il venait juste de lui sauver la vie, en quelques sortes, bien que ça ne rattraperait en rien 18 ans d'absence totale.
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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeJeu 12 Mai - 21:58


    Lia était étalé par terre telle une serpillère. Oui, c’était le mot adéquat. Elle se sentait inutile et ridicule. Elle jeta un regard vers « son père » ou plutôt celui qu’elle considérait uniquement comme son géniteur. Qu’était-il de plus ? Rien à vrai dire, puisque jusqu’à aujourd’hui il n’avait pas fait grand-chose pour elle. Oui ! Bon d’accord ! Il venait de la sauver, mais 18 ans sans un signe ne se font pas éclipser comme ça par un simple « Salut ! T’as des monstres aux basques ? Comme je m’ennuis dans ma looooongue vie d’immortel je me permets de venir t’aider. » Que vouliez-vous qu’elle rétorque à cela. Pour elle, cet acte ne pouvait pas être dû à un élan de conscience paternel. Il n’y avait qu’à regarder le nombre de gamins présents dans son bungalow et surtout il fallait regarder la manière dont s’était déroulée sa « pseudo-rencontre » avec ma mère. Oui, Azkadélia était au courant de la manière dont elle avait été conçue, elle et sa sœur. Je vous rassure, elle ne s’en retrouvait pas plus perturbée qu’un autre enfant. Elle était seulement plus en colère envers son paternel que n’importe quelle autre personne. Enfin bref. Revenons-en à la scène présente. La jeune fille vit son « père » envoyé une sorte de rayon solaire sur les Picassos, mettant ainsi une fin à leur existence. Malheureusement ça ne sera pas une fin définitive, puisque ces horreurs de la mythologie -pour ne pas tout simplement parler d’erreur de la nature- étaient dans un coin des enfers en train de se reformer. Certains réapparaîtraient dans quelques mois ou quelques jours mêmes et d’autres dans quelques années ou voir même une seule.

    Après avoir anéanti les Picassos elle vit le dieu se dirigeait vers elle. Sans réellement savoir pourquoi une partie d’elle aurait bien voulu qu’il trace sa route et la laisse seule ici à se vider de son sang. Elle avait l’impression de se retrouver avec une dette considérable envers la dernière personne au monde qu’elle aurait voulu que ce soit le cas. C’était d’ailleurs presque ça. Seulement, Lia n’était pas si défaitiste et Apollon n’était pas en tête de liste des personnes les plus nuisibles dans sa vie. Elle n’était même pas sûre qu’il soit dans la liste d’ailleurs. Quelque part elle avait toujours espéré ne jamais avoir à le rencontrer. Dommage ! C’était magistralement raté. Bizarrement, lorsque le dieu arriva à son chevet, elle ne sentie pas grand-chose. Elle était trop engourdie pour ça et sa vue avait commencé à se troubler. Elle sentie seulement qu’il remontait son débardeur, sans doute pour examiner la blessure. Elle avait fermé les yeux, préférant se concentrer pour ne pas repousser son père dans un élan de colère –quel mot difficile à dire- alors que ce dernier essayait de l’aider. Elle se laissa donc faire écoutant tout juste ce qu’il lui disait. Au moins selon ses dires elle s’était bien débrouillée, mais dommage que faire sa fierté ne fasse pas partie de ses projets. Se reposer ? La belle blague ! Comment ? Lia sentait qu’elle n’arriverait pas à se relaxer et donc encore moins à se reposer. Sans la vouloir elle ouvrit les yeux pour lui répliquer quelque chose, mais se tut avant même d’avoir commencé et le regarda sortir un pansement et un flacon de désinfectant de sa poche. Lia porta alors son regard sur « la poche » et ne put s’empêcher de se demander si ce dernier cachait un sac à dos dans sa poche. Ou une valise alors. La jeune blondinette ferma à nouveau les yeux pour se re-concentré sur elle-même, ce qui lui permettrai ainsi de ne pas sentir les picotements douloureux et plus que désagréable du désinfectant sur ses plaies. Elle laissa son père la soigner et « sentit » qu’il s’était écarté d’elle, après avoir fini. Elle rouvrit alors les yeux pour le regarder et se rendit tout juste compte qu’il lui avait mis sa veste. Elle avait les yeux presque aussi bleus que les siens. En réalité ils étaient à mi-chemin entre ceux de sa mère et ceux de son père. Elle qui avait toujours aimé la couleur de ses yeux si particulière, commençait à ne plus en vouloir. Elle fut étonnée de voir un sourire se dessiner sur le visage du dieu et se demanda bien pourquoi il souriait avec cet air rêveur qui lui donnait l’air bête. Elle allait lui poser la question d’ailleurs, mais ce dernier parla avant même qu’elle ne se lance.

    « Bien, maintenant que cette histoire est finie, tu peux me lancer tout ce que tu veux à la figure. Sauf des boîtes de conserve, ce serait du gâchis pour les satyres. Je sais déjà que je ne suis pas ce qu'on pourrait rêver comme père. Et je doute que t'acheter une glace y résoudra quelque chose mais bon... si jamais tu veux un truc à manger ou à boire pour te remettre sur pieds... »

    Lancer ce qu’elle voulait ? La Statue de la Liberté et la Tour Eiffel réunies ne seraient pas suffisant pour exprimer toute la rancune et l’amertume qu’elle ressentait contre lui. Elle continua de le fixer un moment sans afficher aucune expression en particulier sur son visage. Sans crier garde elle se leva et se retrouva sur pied en moins de deux. Malheureusement elle s’était levée trop vite et se retrouvait désormais avec des vertiges. Elle crut qu’elle allait tomber, mais son père la rattrapa. Contre toute attente elle le serra dans ses bras. Geste qui l’étonna elle-même. Elle avait l’impression d’être une gamine qui s’était réfugié dans les bras de son père après avoir eu la plus grosse peur de sa vie. Quelque part elle avait honte et d’un autre côté elle en avait toujours rêvé. Elle s’était toujours ce que ça ferait d’être dans les bras de son père. Quelle odeur avait-il ? Il était chaud comme n’importe qui voir même peut-être encore plus étant donné qu’il était le dieu du soleil. Quand elle respira son parfum elle sentie l’odeur d’une journée d’été, mais pas n’importe laquelle. Chez elle, ce genre d’odeur lui évoquer généralement un pays qui lui manquait énormément. L’Inde. Un air chaud dans lequel on trouvait un goût d’épice et de safran. En même temps qu’elle pensait à tout cela elle avait commencé à se balancer d’un pied à l’autre entrainant son père dans ses mouvements. Lia était encore proche de la fontaine et très vite elle reprit ses esprits. Elle avait un peu honte d’être ainsi et sa rancune envers son paternel s’était de nouveau manifesté alors elle les fit tourner de sorte qu’il soit dos à la fontaine et se détacha ensuite pour le pousser. Elle le regarda tomber à dans l’eau se disant que peut-être s’était la dernière chose qu’elle verrait. En réalité peu lui importait et éclata de rire malgré elle. Cependant, elle se reprit et se rapprocha de la fontaine au cas où il faudrait aider son père à sortir de la fontaine. C’est en le regardant se relever qu’elle lui lança avec un sourire malicieux dessiné sur son visage.

    - Oui c’est bien vrai une glace ça rattrape pas 18 ans d’absence, mais ça, ça peut bien en remplacer 17. Pour la dernière qu’il te reste je veux bien une crêpe au Nutella et un coca. Ensuite il faudra aussi que tu m’accompagnes chez man’ pour que je puisse prendre des fringues pour me changer question que je n’attrape pas la mort.

    Elle attendit un instant pour observer son père. Elle attendait le coup de colère légendaire des dieux, mais étrangement il n’arriva pas et c’est sans doute avec beaucoup de chance, se dit-elle, qu’elle n’avait pas fini enseveli sous un tas de flèches. C’est toujours son sourire sur le visage qu’elle rajouta :

    - Cependant, je propose qu’on passe chez Sahra en premier. Question que je puisse me déplacer sans avoir l’impression de porter du latex.


    Elle laissa son père sortir du bassin et se mit en route vers la rue où se trouvait l’immeuble de sa mère. Il n’était pas si loin que cela. Lia ne dit rien et elle n’eut pas besoin, car ils arrivèrent très vite dans la rue tant désirée par la blondinette et y firent une rencontre plus qu’étrange. En effet un SDF se dirigeait vers eux et les interpella.

    - Eh ! Eh ! On se connait non ?

    Lia regarda étrangement l’homme qui semblait aussi bien s’adressait à son père qu’à elle. La jeune fille le regarda bizarrement et comprit tout de suite qu’il devait manquer une case à l’inconnu. Elle lui répondit tout simplement sur un air blasé qui montrait bien qu’elle avait hâte de s’en débarrasser.

    - Oui, oui ! C’est ça. On se connait.

    - MAIIIIIIS NOOOOOOOON ! On se connait de là-haut !

    Il avait dit ça en passant son bras autour de la jeune fille qui pour le coup lui aurait bien collé son point dans la figure. Elle dégagea le SDF et le poussa en direction de son père.

    - Lui peut-être…Moi surement pas.

    L’homme regarda Apollon et l’observa de bas en haut quelques secondes.

    - Ah oui on est potes tous les deux. On s’est connu là haut. Devant un bon feu. C’était journée Barbecue.

    Sur ce il parti comme il était venu et Lia regarda bizarrement son père. Bien qu’elle savait que l’homme était « fou » elle ne put s’empêcher de regarder son père avec un air soupçonneux, genre « Mais d’où tu sors, toi ? ».

    - T’as de drôle de fréquentations, tu sais ?

    Bien entendu, elle rigolait, mais ça ne l’empêcha de jeter un dernier regard à son père avant de continuer de se diriger vers la porte de l’immeuble et entrer.

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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeSam 18 Juin - 16:55
Lia ne semblait pas réagir face à ses derniers mots. Oui, allô ? Ici l'Olympe ! Y a-t-il quelqu'un à l'autre bout du fil s'il vous plait ? Il y avait juste ce regard bleu qui le fixait étrangement, tout à coup Apollon se surprit à se demander s'il ne l'avait pas rendue folle ou amnésique sans faire exprès. Peut être le désinf... mais non voyons ! Absurde ! Le jeune dieu connaissait ses pouvoirs, il n'en était plus au niveau débutant. Alors, quand sa fille se releva avec rapidité mais peu de prestance, il se dit qu'elle allait lui éjecter son poing dans la figure... sauf qu'elle perdit l'équilibre avant de faire quoi que ce soit ; Apollon la rattrapa et la soutint dans ses bras : ouh là, ça n'allait vraiment plus, la pauvre ! Pourtant... bon, il lui manquait le repos, le fait que les mortels ne reprennent pas leurs esprits aussi vite que les dieux lui était soudainement sorti de la tête. Apollon sentit les bras de Lia l'enserrer dans une étreinte de type 2, c'est à dire celle d'une jeune fille qui prend son papa dans ses bras pour retrouver du courage après une attaque de vilains monstres. Et l'étreinte de type 1, alors ? Réfléchissez voyons. Il ne pouvait s'agir que d'une étreinte sensuelle entre un homme et une femme, et là c'était pas le cas. Ni le sujet d'ailleurs. L'esquisse d'un sourire se dessina sur les lèvres de Ray-Ban Man sans qu'il y ait vraiment de raison, et il serra sa fille contre lui, plus seulement pour la maintenir debout, mais pour essayer de faire comme n'importe quel père avec son enfant. Même si, théoriquement, il n'était pas n'importe qui. Préférant ne rien dire dans cet instant si peu propice à l'échange de piques – surtout parce qu'il ne savait vraiment pas quoi dire, figurez-vous –, il ne s'aperçut pas immédiatement de la fontaine qui approchait dangereusement derrière Lia. Eh, c'était pas le moment de reprendre un bain ! Par instinct il voulut arrêter le mouvement, mais Lia, la petite chipie à l'esprit tordu et revanchard, ne lui en laissa guère l'occasion ; elle propulsa dans l'eau un dieu aux Ray Ban qui ne s'y attendait pas trop et qui lâcha une exclamation de surprise avant de faire PLOUF.

En temps normal, Apollon se serait relevé d'humeur pas très encline à la sympathie et aurait traité sa fille de tous les noms – le dieu ayant une forte capacité d'invention de jurons exotiques, ils en auraient eu pour un sacré bout de temps – avant de soit en faire une brochette grillée au barbecue, soit une œuvre d'art ressemblant probablement à un cactus à cause de toutes les flèches qu'il aurait tirées. Cependant, et même s'il la traita effectivement de tous les noms intérieurement (sale garce, petite peste, gamine mal élevée, etc), il n'en fut rien extérieurement. Et Lia survécut à l'affront qu'elle venait de faire d'une part à son père, d'autre part à un dieu. A moins que ce soit l'inverse. D'abord le dieu, après le père. Bref, Apollon se retrouva trempé dans la piscine à la baignade interdite. Ce devait être une manie génétique. Il se redressa pour sortir de là, constatant sans faire de commentaires le fou rire de Lia. ELLE NE PERDAIT RIEN POUR ATTENDRE NON MAIS OH !! Ah, ça la faisait rire ? Eh bien elle rirait aussi quand le dieu lui collerait une glace dans la figure ! Cette pensée primitive disparut quand il songea qu'elle y avait bien droit, à ce fou rire. Il se releva alors que Lia, n'arrivant certainement pas à masquer un sourire, lui sortit :

- Oui c’est bien vrai une glace ça rattrape pas 18 ans d’absence, mais ça, ça peut bien en remplacer 17. Pour la dernière qu’il te reste je veux bien une crêpe au Nutella et un coca. Ensuite il faudra aussi que tu m’accompagnes chez man’ pour que je puisse prendre des fringues pour me changer question que je n’attrape pas la mort.

Ha ha ha. Elle savait ce qu'elle voulait, la petite. Eh bien soit. La colère mêlée à la surprise disparut alors qu'un sourire apparaissait sur le visage d'Apollon. Il n'allait pas commencer à châtier ses enfants parce qu'ils avaient de la rancune contre lui et que pour lui pardonner, ils le poussaient dans une fontaine. Comme ça, c'était chacun son tour. Même si le dieu du soleil ne supportait pas vraiment d'avoir des vêtement trempés, surtout que l'eau ne devait pas venir des caraïbes... Passant une main dans ses cheveux tout aussi mouillés, il choisit l'option de se sécher en version ultra-rapide. Ben oui. Le dieu du soleil pouvait faire appel aux rayons de chaleur non ? Allez hop, une histoire de réglée ! Il suffisait de concentrer tous ces rayons sur lui et le tour serait joué. Il lui faudrait juste patienter deux minutes. Par contre s'il n'osait pas proposer la même méthode à Lia c'était parce qu'il ne savait pas quelle température ça pouvait atteindre. Et il n'avait pas envie d'avoir une écrevisse trop grillée en face de lui. Le soleil, c'était bien, c'était beau, c'était cool, mais c'était surtout une boule en fusion plutôt dangereuse pour qui essayait de s'en approcher de trop près. Il hocha la tête à la proposition de sa fille, signe qu'il était d'accord. Quoiqu'il avait du mal à établir un quelconque rapport entre sa veste et le latex...

Ils se mirent en route, et plus aucun monstre n'osa les attaquer. Ça ne devait plus courir les rues à présent. Apollon se demanda si Sahra était chez elle, ou si elle était partie en voyage, pour le travail. Quel effet cela lui ferait-il de la revoir ? Dix huit ans après. Alors qu'il avait dû ruser et adopter l'apparence pas très glorieuse du petit ami de sa belle ? Sahra ne l'avait jamais vu sous sa vraie forme (d'1m 82 au lieu des 6m28 de l'Olympe). Comment réagirait-elle en le voyant ? C'est vrai, il n'était pas des plus fiers en repensant par quels moyens il avait pu la conquérir, si l'on peut dire. Mais il avait fallu que le petit frère soit aussi dans la course ! A y repenser, Apollon rageait intérieurement, parce que Sahra n'était pas qu'un petit flirt pour lui ; il aurait voulu faire autrement... mais trop tard, on ne pouvait plus rien changer du passé. Il avait vraiment aimé cette femme qui, à l'époque, devait avoir l'âge de Lia. Un peu plus, et encore. Fichu Hermès. Fallait toujours qu'il débarque au bon moment, le frérot. Et si Apollon, tout naturellement, se prenait pour le type le plus intelligent de la planète, il avouait bien souvent qu'il n'était pas le plus heureux en amour que la terre ait pu porter... Voila à quoi il pensait alors qu'ils marchaient. Il lui arriva de se traiter d'imbécile, d'ailleurs. Bref, ils étaient sur le point d'arriver au pied de l'immeuble quand un SDF les accosta. Le pauvre type, il devait avoir un boulon mis de travers. Parce qu'Apollon ne le connaissait pas plus que Lia qui prit un air agacé. Le dieu observa le bonhomme un instant. Non, ça n'avait pas l'air d'être un dieu déguisé. En tout cas le gars avait trop un problème. Là haut ? Ah ouais, comme dans le film, là, avec la maison qui volait grâce aux ballons gonflés d'hélium. C'est ça, ils avaient dû boire un verre là dedans, songea méchamment le jeune dieu. Et puis pour le barbecue... ha ha ha. Ray Ban Man prit le SDF par les épaules avec un sourire :

« Mais ouais, évidemment qu'on se connait, mon pote ! La prochaine fois, ce sera journée Pizza-flammes, pas vrai ? »

Finalement, le bonhomme dégagea, et Lia lui fit la remarque des drôles de fréquentations. Et Apollon, une fois le type disparu de sa vue, éclata d'un fou rire incontrôlable tandis que sa fille entrait. Les larmes aux yeux, il la suivit ; il n'arrivait plus à s'arrêter de rire. Il réussit à reprendre son sérieux dans l'ascenseur, et il répondit à Lia :

« Je le connais même pas ce type ! Avoue qu'il devait avoir un sacré coup dans le nez. »

Il sentit qu'il allait repartir pour un fou rire, alors il se mordit la lèvre inférieure sans pouvoir retenir un secouement d'épaule nerveux. Par pitié, faites que ça s'arrête ! Il n'en pouvait plus ! Ils arrivèrent à l'étage et le dieu laissa Lia prendre la tête. Était-elle là ou non ? Telle était la question. Apollon s'apprêta à sonner, mais il se retint, se disant que Lia avait la clef... non ? Oh tant pis, on sonne quand même. Comme ça, on évite les crises cardiaques pour tout le monde. DRIIIIING. Enfin, un bruit dans le genre. Une sonnette quoi ! Un silence. Et la porte qui s'ouvre, laissant voir une ravissante femme qui avait l'air de débarquer chez elle à l'instant. D'ailleurs, elle avait l'air surprise de voir sa fille... avec un inconnu au bataillon. Pour l'instant, Apollon préféra se taire, aussi il laissa passer Lia devant. Histoire d'éviter des malentendus. Il en profita pour jeter un regard circulaire sur l'appartement pendant que mère et fille vivaient des retrouvailles... mouvementées ?
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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeSam 2 Juil - 2:25
PS : désolé pour les fautes, mais trop fatigué je corrige dès que je me reconnecte x_x


    Cela lui faisait bizarre d’entendre son père rire. N’importe quel enfant est plus au moins habitué au rire de son père, mais quand on passe quatre ans à se dire que le sien est un dieu et que par conséquent il y avait une chance sur des milliards pour le voir ou même l’entendre…eh bien ça faisait bizarre. Elle ne pouvait pas se réjouir, elle avait du mal à être heureuse quand elle pensait à lui parce que malgré tout il y avait de la rancœur et ce même si la chute dans la fontaine de Sa Majesté le Dieu Soleil l’avait un peu soulagée. Elle s’était pourtant jurée de rester indifférente en ce qui le concerné, mais avouons que cela semblait mission impossible. En fait, on pouvait dire que ça avait déjà capoté. Malgré tout, ce fou rire, la fit tout simplement sourire à son tour sans pour autant provoquer une grande hilarité chez elle. Elle le regarda essayer de retrouver son sérieux et lorsqu’il lui parla pour répondre à la remarque qu’elle lui avait faite, elle préféra détourner la tête et regarder devant elle, comme si elle l’avait toujours fait depuis qu’ils étaient montés dans l’ascenseur. Sans trop savoir pourquoi, elle préférait fuir son regard pour l’instant. Cependant, là encore à sa remarque, elle ne pu s’empêcher de sourire de nouveau. Elle se doutait bien qu’il ne le connaissait pas. Elle n’aurait pas pu le prouver, mais à la base elle n’avait lancé cette remarque que par pure taquinerie. Un coup dans le nez ? Elle en aurait dit au moins trois. Elle ne répondit rien, mais de nouveau elle tourna son regard vers le dieu et faillit rire à son tour lorsqu’elle vit les épaules de son père bouger, suivant sans doute le mouvement d’un rire qui était resté silencieux par la volonté d’Apollon.

    Quand l’ascenseur s’arrêta enfin à leur étage, Lia passa devant et se dirigea tout droit vers la porte de l’appartement de sa mère. Ce n’était pas compliqué, il y en avait que deux sur le palier de toute manière et elle était déjà venue en repérage avant de tomber sur les monstres. Quand elle était venue ici en début de journée sa mère n’avait pas été là. Cependant , elle garda les yeux fixés sur la porte, avec le pressentiment qu’elle risquait encore d’avoir des surprises pour la journée. Que c’était loin d’être fini. Néanmoins, elle n’avait pas les clés et c’est dans l’espoir que son père accepterait d’ouvrir la porte qu’elle se tourna vers lui. Quelle fut sa surprise lorsqu’elle le vit sonner. Un faible « Non » paniqué s’échappa de ses lèvres, puis en quelques fractions de secondes elle se dit que sa mère ne pouvait être là, puis elle pria pour qu’elle ne soit pas là et enfin elle se jeta sur la poignée et se mit à la tirer vers elle lorsqu’elle entendit des pas derrière la grosse plaque de bois. La poignée tourna et s’ouvrit tout de même vers l’intérieur avec quelques efforts. Ainsi Lia resta accrochée à la porte et suivit le mouvement de celle-ci. Elle avait l’air ridicule, comique en fait… enfin c’est du pareil au même. Elle n’osa pas regarder la réaction de sa mère. Celle qui montrerai sans doute la surprise de voir sa fille ici, devant sa porte ou du moins accrochée, un inconnu avec elle. Lia ne bougea plus et ferma les yeux de dépit lorsqu’elle entendit sa mère lui dire.

    - Dis donc le crampon ! Tu me lâches cette porte où je te colle la fessée du siècle. Tu pourrais être polie et dire bonjour. Je ne t’ai pas élevé pour t’accrocher aux poignées. Est-ce que t’aurais perdue tes bonnes manières à la colonie ?

    Bien entendu, Lia savait qu’elle bluffait. Jamais sa mère ne l’avait frappé. Elle avait toujours sût imposer son autorité d’une autre manière. C’était du Sarah tout craché ça. Elle n’était pas du genre à se jeter sur sa fille qu’elle n’avait pas vu depuis quatre ans et à la serrer jusqu’à l’en étouffer avec les larmes qui dégouline des yeux. Ce n’était pas un manque d’affection, au contraire dans leur famille ça en était la marque. Non pas qu’ils ne sachent pas se le montrer autrement que par des piques. Qui plus est, même si sa mère était une femme charmante, sensible, rêveuse et attentionnée au fond d’elle, elle était également assez réaliste et rationnelle. Même si la nouvelle de la parenté de ses futures filles avaient quelques peu bouleversé sa rationalité il y avait environ dix-huit ans de cela.

    La blondinette finit par adresser un regard d’excuse à sa mère, ne réussissant pas à dire quoique ce soit pour le moment et lâcha la poignée, rendant ainsi sa liberté à la porte. Une fois la liberté rendue au garde du foyer, Lia entra ce qu’elle était censé considérer, à la base, comme « chez elle » - ce qui n’était pas le cas étant donné que c’était la première fois qu’elle y mettait les pieds- et regarda ensuite derrière elle pour s’assurer que son père la suivait. Ce qui était le cas. Sahra referma la porte et pris ensuite la tête du « convoi » pour les conduire jusqu’au salon. L’appartement était décoré dans des couleurs claires afin que la lumière y règne en maître, avec des touches orientales comme les deux grandes portes du salon en bois clair qui rappelait clairement les pays de l’Orient dans sa forme et ses ornements. Il y avait également une partie d’un des murs recouvert d’un large miroir qui partait du haut d’une commode jusqu’au plafond et qui aidé à rendre la pièce encore plus lumineuse. Le mur d’en face était une grande bibliothèque à lui tout seul et enfin sur le mur en face du canapé se trouvé une énorme télé à écran plat entouré de deux placards avec des portes en bois clair et des vitres. Dans ses armoires étaient rangés des tas de DVDs et certains jeux de Wii et de Playstation d’après ce que Lia arrivait à voir. Sahra fit signe à ses deux invités surprises de s’asseoir sur le canapé, ce que Lia ne fit pas étant donné qu’elle était toute trempée. Lia sentait le regard de l’anthropologue sur elle, mais elle préférait encore de continuer de regarder la pièce. Elle savait pourtant qu’elle ne pourrait pas continuer à l’ignorer encore longtemps. C’est donc au bout de quelques minutes que Sahra brisa de nouveau le silence.

    - Azkadélia Skye Hargreaves, cela fait quelques années que je tente de te faire venir ici et finalement te voici. Je suis heureuse que tu sois venue, seulement je ne m’attendais pas à ce que tu passes autant de temps à admirer le plafond et à éviter la discussion. Qui plus est je te trouve assez peu polie. Décidément tu as perdu de tes bonnes manières. Tu pourrais au moins me présenter la personne qui t’accompagne et à la place tu joues les carpes. Tu pourrais m’expliquer ce que tu fais en dehors de la colonie et si loin de New-York ? Je croyais que vous n’étiez autorisé à sortir que le weekend quand vous étiez permanents.

    Sur ce petit monologue, Lia se résigna enfin à regarder sa mère et débita tout ce qui s’était passé en version résumé. Cela allait des reproches au pourquoi elle était là.

    - Oui bah tu veux que je te dise quoi ? Je te signal que la dernière fois qu’on se trouvait dans la même pièce j’ai eu droit des révélations à donner une crise cardiaque à certains, accompagné d’un avis d’expulsion immédiat…

    Sarah tenta de protester, mais Lia ne lui en laissa pas le temps et continua dans sa lancée.

    -J’étais venue pour te voir, mais tétais pas là. Au centre on m’a dit que tu étais parti dans le sud pour raison professionnelle. Du coup je me suis vengée sur ta carte de crédit et j’ai laissé mes achats à l’accueil de ton lieu de travail. Ensuite, j’ai fait du tourisme et j’ai fait des mauvaises rencontres et je suis aussi tombée sur une autre rencontre inattendue, dit-elle en désignant son paternel. Résultat : je suis dans un piteux état et j’ai fini dans une fontaine et comme j’ai des affaires ici, je comptais entrer d’une certaine manière, pour me doucher, me changer et retourner à la colonie avant le prochain solstice, si possible. Satisfaite ?

    Lia voyait que sa mère était un peu abasourdie par tout ça. Elle était intelligente et vive d’esprit et elle se doutait bien que les « mauvaises rencontres » devaient avoir un lien avec le monde mythologique dont elle ne faisait pas partie. C’est pour cela, sans doute, qu’elle ne répondit pas du tac au tac comme elle en avait l’habitude. Elle savait que sa fille avait passé un mauvais moment. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle lui désigna la direction à prendre pour se rendre dans la chambre qui lui avait été réservée lorsque Sahra avait emménagé.

    - Tu repasses par cette porte et tu tournes à droite. Tu vas tout droit et c’est la deuxième porte. Au cas où dis-toi que si c’est bleu, violet et argent… C’est que c’est bien ta chambre.
    - Merci !

    Cependant comme lia semblait partir en oubliant un détail sa mère le lui rappela.

    - Lia ? S’il-te-plait…
    - Ah oui ! Excuse- moi, je voulais garder ça pour quand je pourrai aller me cacher pour être certaine de ne pas me faire assassiner. Maman voici papa. Papa voici maman.

    Sur ce elle quitta la pièce à toute vitesse et alla se réfugier dans sa chambre, ne laissant le temps à aucun des deux le temps de réagir. Elle aimait la déco de sa chambre, mais décida de ne pas trop s’y attarder non plus. C’est pour cela qu’elle prit vite une douche et se changea le plus vite possible. Ainsi elle mit un débardeur avec un blaser noir. Un short en jeans, des chaussettes grises claires avec des motifs étoilés d’un gris tout juste plus clair encore qui lui arrivait à mi-cuisse. Elle mit ensuite des bottes marrons claires qui lui arrivait tout juste au bas des genoux et elle mit son poignard dans l’une d’elles. Elle finit de se préparer en se faisant une tresse sur le côté droit et retenu des mèches rebelles avec une barrette ornée d’une fleur blanche de taille moyenne, au niveau de son oreille, qu’elle mettait avant de partir pour la colonie. Elle s’était préparée le plus vite possible pour ne pas laisser les deux adultes trop longtemps tous seuls.

    Lorsque la jeune femme arriva au salon, les deux énergumènes n’étaient déjà plus là. Elle paniqua un peu, mais finit par entendre le son de leur voix venir d’un petit corridor qui débouchait en réalité sur une grande cuisine lumineuse avec un ilot au centre. Apparemment, ils discutaient ou du moins essayaient. Lia se posta non loin d’Apollon dans l’espoir de partir le plus vite possible. Elle était un peu mal à l’aise de revivre les retrouvailles avec sa mère devant une tierce personne autre que Hannya. C’est en grande partie pour cette raison qu’elle reprit la parole avant sa mère.

    -On doit y aller. Aucun de nous deux n’est pas censé se trouver là. Il faut vraiment que je rentre à la colonie et je suppose que tu dois te préparer pour aller travailler.

    Elle vit dans le regard de sa mère qu’au fond elle était triste que Lia se montre si distante,mais elle évitait toujours de montrer sa déception devant ses filles. Elle afficha un petit sourire signifiant qu’elle comprenait.

    - En effet, il va falloir que j’aille travailler. Rentre bien et prend-soin de toi Lia.
    - Oui t’inquiètes.

    La blondinette pris la direction de la porte en trainant Apollon par sa manche. Elle en profita pour récupérer la veste de ce dernier qu’elle avait posé avec son sac à dos. Une fois tout récupérer et la porte de l’appartement franchi de nouveau, Lia se tourna vers sa mère et lui dit qu’elle lui enverrait une lettre ou un coup de fil si on l’autorisait pour dire qu’elle serait bien arrivée. C’est donc sur un sourire un peu moins triste sur le visage de sa mère que la porte de l’ascenseur se referma. Elle se retrouvait, de nouveau, seule avec Apollon. Trop concentré sur comment gérer ses réactions face à sa mère et quoi lui dire, Lia n’avait pas prêté une grande attention à la présence du dieu et espérait que ce dernier n’allait pas le lui reprocher par un quelconque maléfice. Elle ne savait pas quoi dire après ces retrouvailles express et un peu gênantes pour Lia. Si seulement il y avait un mode d’emploi pour les retrouvailles entre mères et filles, mais même pas. C’est donc dans le silence que Lia sorti de l’immeuble, encore un peu sous le choc. Une fois à l’extérieur, elle se retourna vers Apollon et lui rappela leur marché

    - La crêpe et le coca et je pourrai rentrer à la colonie si je ne me suis pas déjà faite virer. Tu as une idée d’où est-ce qu’on pourrait en trouver des crêpes à Washington DC ?

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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeVen 8 Juil - 21:38
Apollon resta sans réaction en voyant sa fille s’accrocher à la poignée de la porte, sans en comprendre la raison apparente. En fait, sa seule réaction avait été de la regarder avec des yeux de taille d’œufs d’autruche – ou presque. Aussi quand Sahra ouvrit, ce fut sans surprise qu’il entendit une réplique pour le moins typique de cette femme, mais malgré tout, le jeune dieu décela bien de la surprise chez celle-ci, tant par la présence de Lia que par la sienne. Il rangea ses œufs d’autruche pour reprendre des yeux normaux, histoire de ne faire peur à personne ; alors qu’un rire intérieur et dévastateur le secouait face à la mine de sa fille et l’air fâché de Sahra. Bref, il était naturellement entré sans faire de commentaire, juste en saluant la dame de la tête. Et ce fut ainsi, à la suite de Lia, qu’il découvrit l’appartement dans lequel vivait celle, dans un passé qui peu à peu refaisait surface, qu’il avait aimée. Il n’était pas surpris face à l’influence orientale qui régnait là, et l’atmosphère du lieu le détendit ; le dieu crut un court instant qu’il avait vécu là, bref, il se sentait à l’aise, presque comme chez lui. Surtout en voyant l’écran plat et les jeux de PS3. Il en oublia presque qu’il n’était pas ici à la maison, mais chez Sahra, avec sa fille. Il redescendit sur terre en entendant justement de nouvelles réprimandes maternelles auxquelles il ne prit pas part – chose inutile car jusqu’à présent elle ne savait pas qui c’était, et qui plus était, il n’était pas vraiment invité. Il posa ses yeux d’azur sur Lia qui débita à perdre haleine une sorte de résumé… Apollon, par ailleurs, eut autant le souffle coupé que la jeune fille quand elle eut terminé de parler. C’était instinctif : quand quelqu’un parlait longtemps c’est comme si le dieu se sentait à la place du concerné. En tout cas, cela eut pour effet que Sahra en resta abasourdie, donc incapable d’en placer une avant quelques instants. Une sorte de répit pour les oreilles de chacun. Apollon fit preuve d’une grande patience – et c’est rare – à partir du moment où Sahra rompit le silence qui s’était momentanément installé et où Lia fit les présentations, d’une manière assez… drôle, presque comique tant la situation ne le permettait pas vraiment. « Maman voici papa. Papa voici maman. » Le jeune dieu avait eu envie de rétorquer : « Merci, je sais qui est ta mère. », mais ce n’était pas le cas de Sahra. C’est tout juste s’il ne remarqua pas le départ de Lia tant la réaction de Sahra fut prenante, pour ne pas dire passionnante…

Tout d’abord, Apollon vit le visage de la jeune femme se décomposer lentement, genre comme quand on apprend une très mauvaise nouvelle. Elle tourna la tête vers lui pour le fixer étrangement, avec une sorte de surprise mêlée à l’incompréhension, puis ce fut un voile plus sombre qui succéda à l’étincelle de son regard. De la rancœur, de la colère pour l’instant retenue. Bref, ce qu’on pouvait attendre lors d’une rencontre avec quelqu’un avec qui on avait couché mais pas du tout avec ce physique là. Sans oublier le fait que le dieu avait pris l’apparence de son petit copain de l’époque. Sa Majesté le Dieu Soleil s’attendait à ce que Sahra explose telle une furie enragée pour lui faire part de toute la haine qu’elle était capable d’éprouver à son égard, mais au lieu de ça, une fois qu’elle se fut à nouveau rendue maître d’elle-même, il n’en fut rien. Ou presque. En tout cas, elle se contenta de lui jeter un regard noir, les lèvres pincées, avant de dire :

« - Et comment se fait-il que tu sois avec MA fille puisqu’il me semble que tu ne pouvais soit disant pas la voir ? »

Comment répondre à une question aussi pertinente sans commencer à entrer dans les détails ? Apollon haussa les épaules, sans se départir de son air mystérieux et railleur :

« - Le Destin a voulu que Lia et moi nous sommes trouvés dans la même ville au même moment, et il se trouvait que je l’ai légèrement sauvée d’une attaque de monstres. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelle.
- Et comment se fait-il, continua-t-elle avec son regard perçant, que MA fille se soit fait attaquée par des monstres ? Et surtout, qu’elle se soit retrouvée dans une fontaine, puis dans un piteux état, puisque tu étais là ?
- Elle est vivante, c’est ce qui importe, rétorqua le dieu plus froidement, à qui le MA n’avait pas échappé. »

En effet, s’il avait été amusé par sa première réaction, cet interrogatoire lui plaisait moins. Elle n’était pas tendre avec lui, la Sahra. Elle ne dut pas trouver quelque chose de cinglant à rétorquer face à la réplique d’Apollon, aussi tourna-t-elle les talons pour aller à la cuisine. Le jeune dieu la suivit, ayant l’intention de parler d’autre chose. La cuisine, moderne, chic, pratique, bref, la cuisine parfaite, avec un chouette îlot central, étaient baignée de lumière, et Sahra, quant à elle, plongée dans le frigo. Il ne fit pas de commentaire quand il la vit sortir du beurre, du jambon et des tranches de fromages, voyant que c’était pour se faire un sandwich. La jeune femme déclara pour remplir le vide causé par le silence pesant :

« Je viens seulement de rentrer et j’ai la dalle. Donc, si ça ne te dérange pas, monsieur… le dieu, Apollon si j’ai bonne mémoire, je vais casser la croûte, merci. »

Le concerné eut un mince sourire. Et s’installa confortablement sur l’îlot, enfin, si l’on peut dire. En gros, voici Apollon assis sur un îlot de cuisine à regarder Sahra tartiner son pain de mie. Elle releva la tête vers lui, l’air agacé, et lui demanda de descendre de là. Détrompez vous, Apollon n’était pas un gamin de 5 ans d’âge mental, il en avait un peu plus quand même, mais il eut un sourire innocent et une mimique de surprise, l’air de dire « Quoi ? Mais j’ai rien fait ! » avant de répliquer, sans bouger d’un cil :

« Descendre ? Pourquoi faire ? »

Elle aurait pu lui balancer un gros couteau dans la tronche que ça n’aurait rien changé. Mais quand il entendit Lia qui avait fini de se changer, il descendit sagement quand même, alors que Sahra finissait d’avaler son sandwich. Ils n’avaient plus beaucoup parlé alors. Mais il semblait au jeune dieu que sa répartie avait légèrement fait sourire Sahra. Même si elle devait le prendre pour un gosse insupportable incapable d’assumer ses fonctions de père, d’ailleurs elle devait carrément se demander comment il était possible que ce soit un dieu de 5000 ans et plus. Lia débarqua et traîna son père à la sortie aussi sec. C’était plutôt rapide, pour des adieux, mais bon. Cette fois, c’était plutôt Apollon, le sac à patates, mais il préféra garder ses pensées pour lui. Cependant, juste avant que Lia ne referme la porte pour prendre le chemin du retour, il offrit un clin d’œil amusé à Sahra en guise d’au revoir. Ni vu, ni connu. Retour dans l’ascenseur, et à nouveau, un silence. C’est seulement en sortant que Lia lui demanda s’il savait où se trouvait le marchand de crêpes le plus proche. Le jeune dieu posa les yeux sur sa fille, un brin de moquerie dans ses prunelles, et sortit son Olymp iPhone, lança l’app’ Plan, qui chez lui localisait aussi les boutiques, restaurants et tout le tralala, et tapa sans se fatiguer « Glacier Washington DC ». Le joujou repéra pour lui le glacier deux rues plus loin. Satisfait, il rangea son iPhone et indiqua à sa fille :

« Pas très loin, suffit de me suivre. »

Il n’attendit pas la réponse pour se mettre en route. Alors qu’ils marchaient, Apollon annonça, pince-sans-rire :

« Toujours aussi charmante ta mère, toujours un mot sympa à dire. Enfin, on ne peut pas changer les gens comme on change de chaussettes… »

Ils arrivèrent enfin chez le glacier ; Apollon laissa commander sa fille, choisit une glace aussi, parfums straciatella-pistache-myrtille avec des copeaux de chocolat et des smarties, puis paya la note, lançant un billet de vingt dollars au serveur, demandant de garder la monnaie. Pas le temps de ranger les petites pièces, et surtout, pas possible quand on avait une énorme glace en main. Il songea que c’était vraiment la première fois qu’il dégustait ça avec un de ses enfants. Et il trouvait ça cool. Oui, ce n’était qu’une glace, mais voir Lia s’en barbouiller partout avec lui c’était un moment chouette.

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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeVen 30 Sep - 22:06


    Encore ces éternels yeux moqueurs. Lia finirait par croire que dans l'olympe il en a déposé la marque : "yeux moqueurs" marque déposée par l'Apolloncorp. Néanmoins la jeune fille fut un peu surprise de voir son paternel sortir un iPhone. Elle savait parfaitement que les dieux étaient devenus des fans de la technologie et que pour la plupart c'était même leurs idées à eux et ce aussi sûr que Zeus aimait portait des costumes et manger au resto chinois au coin de la rue de l'Empire State Building. Aussi elle ne put s'empêcher de se mettre à côté du paternel pour jeter un coup d'œil par dessus l'épaule de ce dernier. En moins de deux il trouva un glacier et dit à sa fille de le suivre. Avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, le dieu c'était déjà mis en marche et tout naturellement Lia se mit à le suivre. Après tout c’est ce qui avait été convenu. Elle était sur le point de replonger dans ses sombres pensées portant sur le fait que ces liens avec ses parents n'étaient décidément pas facile, mais avant d'avoir pu ne serait-ce qu'y mouiller un orteil, elle dû reporter son attention sur son père qui venait de lui faire une remarque sur sa mère.

    Sa réflexion la fit rire et cette fois-ci c'est elle qui se retrouva avec un fou rire à contenir. Déjà dans sa chambre, elle s'était doutée que sa mère ne prendrait pas bien la nouvelle de l'identité d'Apollon. Sahra n'avait pas dû être très agréable avec lui, en même temps la demi-déesse ne put s'empêcher de se dire qu'il l'avait mérité. La réflexion" toujours un mot sympa à dire" marqué bien que le dieu avait sans aucun doute dû se faire refouler et que Sahra n'y étais pas allé avec des pincettes. Beaucoup pourrait dire que ce n'est pas le problème de Lia, que ça ne regarde que ses parents, mais aux vu de la conception Lia est en droit de se poser certaines questions. Cette réflexion, bien qu'elle comprenait que le dieu ait put mal prendre les réactions de Sahra, eut le don d'énerver un peu la jeune fille. Bien qu'elle était en conflit avec sa mère, c'était sa mère et elle n'aimait pas qu'on y touche encore moins qu'on la compare à des chaussettes. Peut-être ne pensait-il pas à mal, mais dès que Sahra était la cible, la moindre remarque prenait des mesures disproportionnées. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle ne commenta pas tout de suite, préférant se calmer avant de sortir quelque chose qu'il ne fallait pas et puis il fallait avouer que cette rencontre avec sa mère l'avait aussi mise sur les nerfs et que depuis qu'ils étaient sortis de l'appartement, elle n'arrêtait pas de grincer des dents au point que ça mâchoire commencer à lui faire mal.

    C'est donc en silence qu'elle suivit son père et marcha derrière lui fixant son dos pour ne pas le perdre, ce qui ne l’empêchait par contre pas de se perdre dans ses réflexions. La grande spécialité de Lia, un truc qu'elle détestait chez elle d'ailleurs, c'était de ruminer. Non pas le foin, mais les pensées. Tout d'un coup c'était quelque chose de moins consistant. En parlant d'aliments consistants ils étaient arrivés à destination. Lia faillit d'ailleurs s'étaler de tout son long une fois de plus en trébuchant sur la marche qui séparait le trottoir du magasin. Ah ça aurait été du joli! Heureusement qu'elle réussit à retrouver son équilibre assez vite et ce "ex-futur-incident" avait heureusement tiré la jeune fille de sa rêverie. Elle jeta tout de même un rapide regard autour d'elle et vit à son grand soulagement que personne dans le magasin ne l'avait vu, mais évita tout de même de regarder en direction d’Apollon, qui comme elle l'avait malheureusement remarqué avait le don de voir les choses les plus embarrassantes. Il n’avait qu'à se payer une bonne tranche de rire de l'intérieur, elle ne voulait pas savoir, aussi non elle finirait rouge pivoine.

    Elle s'approcha de lui et demanda au glacier trois boules de parfums différents. Une à la fleur de lait, une autre au chocolat et enfin la dernière au tiramisu et le tout surmonté de chantilly et de vermicelles au chocolat. Une fois les glaces gracieusement payées par le paternel, ils ressortirent et commencèrent à se balader dans les rues tout en savourant ce qu’ils avaient entre les mains. Bien entendu, lia s’en mettait un peu partout en grande partie à cause de la chantilly. Heureusement, le vendeur avait quand même pensé à lui donner une petite cuillère exprès pour ça. Dieux merci !

    Lia ne saurait dire si elle appréciait ou pas ce moment passé avec son père. Elle avait toujours rêvé de voir son père, mais ça c’était à l’époque où elle pensait qu’elle avait encore le même père que sa sœur, et que ce dernier avait été …genre …un des grands amours de la vie de sa mère. Des choses qui avaient sans doute été imaginées, car plus elle fouillait dans ses souvenirs et moins elle trouvait la réponse qu’elle cherchait. Concrètement parlant, leur mère ne leur avait jamais dit que leur père avait été le grand amour de sa vie…On comprend pourquoi ! Plus d’une fois, Lia avait failli ouvrir la bouche pour poser des questions commençant quasiment toutes par « Pourquoi… » à son père. Seulement si elle les posait, est-ce qu’elle aurait de vrais réponses, ou des réponses aussi abstraites que les prophéties de l’Oracle hébergé dans le grenier de la grande maison de la colonie. Elle savait parfaitement ce qu’elle avait dit lorsqu’elle avait poussé son père dans la fontaine, mais la vérité était qu’elle avait du mal à se débarrasser de tant de rancœur en une après-midi et ce même si au fond d’elle, elle appréciait ce moment passé avec son père et surtout le fait que ce dernier soit venue la tirer d’un très mauvais pas. Une fois encore elle tenta de parler. Elle voulait tout de même certaines réponses et elle savait que c’était maintenant où jamais. Elle avait put rencontrer son père, ce qui n’aurait probablement jamais dû arriver et n’arrivera probablement plus jamais dans la vie de la jeune demi-déesse. Cette pensée, sans qu’elle sache réellement pourquoi, lui provoquait tout de même un pincement au cœur. Cependant, voilà ! Cette tentative de plus pour formuler une question se termina encore par un échec et n’abouti qu’à un son bizarre ressemblant à ça « Pawageuh ». Il avait été dit si bas, qu’il fallait vraiment être à côté de Lia et plus encore pour pouvoir l’entendre.

    Suite à ce nouvel échec, elle détourna les yeux du dos de l’homme qui était censé être son père et regarda autour d’elle pour observer les gens normaux, les simples humains qui circulaient dans la rue comme eux. Elle se dit qu’elle voulait être comme eux et ce depuis le jour où elle avait réellement pris conscience qu’elle n’était pas un être humain normal, c’est-à-dire, depuis le jour où elle avait mis les pieds à la colonie. Elle affichait une expression agacée, presque colérique. Elle donnait l’impression d’être énervée et d’ailleurs au fond elle l’était. C’est vrai quoi ? Pourquoi ne pouvait-elle tout simplement pas choisir ? Pourquoi ne pouvait –elle pas être comme une humaine ? Ne voir que ce qu’elle voudrait voir ! N’entendre que ce qu’elle voudrait entendre ! Ne savoir que ce qu’elle voudrait savoir ! Et surtout ne plus jamais fuir parce qu’elle était poursuivie par un monstre ou dix. Les seules choses normales dans sa vie, était ses maladresses. Elle était en colère. Je ne parle pas de ces colères qui viennent de temps en temps, mais plutôt de ce sentiment qui avait toujours été là et dont on n’avait jamais put mettre un mot dessus pour le caractériser, tout en sachant qu’il nous hantait. Cette fois les questions qui trottaient dans sa tête furent pour elle. Depuis quand était-elle habitée par ce sentiment ? Par cette frustration constante d’être passée à côté d’une vie plus simple ? Depuis quand, tout simplement, était-elle en colère ? Etait-ce depuis des secondes, des minutes, des heures, des jours, des mois ou des années ? Pourquoi avait-elle l’impression, qu’au fond ça remontait à plus loin que le jour où leur mère leur avait tout révélé à elle et à sa sœur ? Si Lia n’avait pas une telle maîtrise sur ces émotions, elle se serait accroupie, elle aurait mis les mains sur sa tête et aurait enfouie sa tête dans ses genoux pour pleurer. A la place, elle ne bougeait plus et c’est tout seul que tout sorti…sans avoir demandé permission.

    - Pourquoi est-ce qu’il faut que ce soit comme ça ? Pourquoi vous envoyez jamais ou presque jamais des signes ? Est-ce que la réaction de Sahra t’étonne vraiment plus que ça vu les circonstances dans lesquelles j’en suis arrivée à exister ? Pourquoi est-ce que vous nous regardez toujours de haut ? Oui nous sommes éphémères et alors ce n’est pas de notre faute. D’en bas on a juste l’impression d’être méprisé. Est-ce que vous trouvez vraiment étonnant que l’autre ai réussi à retourner tant de vos gosses contre vous ? Je sais très bien que tu viens de me sauver la vie et je t’en remercie, mais ce n’est pas pour autant que je me sens mieux.

    Lia reprit son souffle. Elle avait dit ça d’une traite, sans prendre la peine de respirer une seule fois durant tout ce déballage. Elle se rendit également compte qu’elle avait froncé les sourcils et essaya de relâcher ses muscles pour reprendre une expression neutre, mais tout ce qu’elle réussit, ce fut à afficher une expression montrant son incompréhension face au monde dans lequel elle s’était retrouvée propulsée. C’est sur une voix qui flanchait qu’elle sortie la dernière question, plus personnelle que les autres.

    - Pourquoi tu m’as jamais envoyé ne serait-ce qu’un signe ? J’en voulais pas trois ou dix ou cent mille…juste un.

    Les rares fois où on s’était moquée d’elle, cela avait été toujours sur la même chose : « T’es pas normal », « T’as été abandonné et c’est ta mère actuelle qui t’as adopté », « Pourquoi ton père voulait pas de toi ? »...Elle n'arrivait pas à comprendre, qu'enfant, on ait pu lui dire qu'elle ne pourrai jamais voir son père.


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MessageSujet: Re: Make it shine [with Apollon] Washington Make it shine [with Apollon] Washington Icon_minitimeJeu 29 Déc - 21:21
Apollon, et on ne pouvait pas vraiment s'en douter au premier regard, était un goinfre. Un du genre à s'engloutir une grosse glace en moins de deux, ou à se faire un paquet de gâteaux sans que personne ne l'ait remarqué. Bon, peut être pas un goinfre, disons plutôt, un sacré gourmand qui pourtant ne prend pas une miette de gras. Bref, il termina sa glace si vite qu'il se demanda s'il en avait vraiment mangé une. Ils marchaient dans les rues de la capitale, lui pour retrouver sa voiture, et elle pour terminer son gouter. Du coin de l'oeil, il en profita pour observer sa fille qui paraissait bien silencieuse... du moins extérieurement. Le dieu sentait qu'elle bouillonnait intérieurement. Il n'avait pas envie d'en savoir plus en violant l'intimité de son esprit, mais en tout cas, elle avait l'air bien absorbée. Apollon lui, toujours décontracté, avait pour seul soucis (pour le moment) de retrouver cette fichue rue où il avait garé sa p... de voiture ! Non mais... il avait pas Alzheimer quand même. Bon... Il sortit son iPhone et activa la recherche du char solaire. Il aurait pu claquer des doigts, aussi, et hop la Maserati serait venue, mais imaginez la tête des passants, témoins de la scène ! Joséphine ange gardien, version beau gosse whaouuu ! Il porta la main sur sa bouche pour s'empêcher de rire à cette pensée loufoque. Lia, à côté, dans ses sombres pensées, et Apollon, qui se marre tout seul. On avait vraiment les extrêmes.

Il se mit à déambuler sans oser engager de conversation ; il sentait que ça risquait probablement de tourner au vinaigre. Et puis soudain, sa fille lâcha des sons incompréhensibles. Le jeune dieu n'était pas sensé entendre, mais Apollon, sachant tout et entendant tout - ça devrait être son slogan tiens - ne pouvait ne pas capter ce ramassis de syllabes sans queue ni tête. Elle faisait des bulles ou quoi ? Il se retourna légèrement, suffisamment pour voir que non. N'empêche il essayait tout de même d'imaginer Lia en train de faire des bulles. Là aussi, il dut se retenir pour ne pas rire aux éclats. Oh, c'était mal de penser ça de sa propre fille n'empêche ! Mais c'était si drôle... si... ah, il en perdait son grec, son latin, son anglais et toutes ses autres langues aussi. Il se mordit les lèvres en inspirant assez fort histoire d'éviter la crise de fou rire qui aurait entrainé la crise de nerfs de la petite. Son problème à lui était réglé, il voyait son bolide se profiler à quelques mètres de là. Et c'est juste à cet instant qu'il s'aperçut qu'il n'entendait plus les pas de sa fille derrière lui. Quoi, elle s'était fait kidnapper ? ça va pas non ? Il pivota instantanément, assez violemment même, et il se cogna sur un passant. Plutôt l'inverse, le passant lui rentra dedans sans crier gare, lui coupant le souffle. Se sentant assez ridicule, il fronça les sourcils et plissa les yeux en fixant l'homme qui l'avait percuté. Aucun des deux n'avait l'intention de s'excuser (surtout pas Apollon qui ne savait pas vraiment en quoi ça consistait, surtout qu'il ne se sentait pas fautif le moins du monde). Il ne dit rien, continuant à dévisager le bonhomme de façon peu sympathique, qui dut finir par comprendre qu'il se trouvait en face de quelqu'un d'assez... dangereux et de... musclé pour lui expédier un poing dans la figure. Apollon se dirigea vers Lia sans plus faire attention à l'importun, ayant l'intention de demander ce qui n'allait pas, car à l'évidence, la tête que tirait la jeune fille montrait que ça n'allait pas vraiment... du tout.

Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit car Lia le devança. Le dieu croula sous l'avalanche de questions, littéralement. OMG ! fut la première chose qui lui vint à l'esprit. Il fut tellement abasourdi qu'il en resta pantois et qu'il ne répondit rien. Le voila muet comme une carpe. Une tonne de questions existentielles et il était déjà mis hors service. C'était bien son jour. Il la regarda, un peu sans comprendre, et puis les idées se remirent en place. Mais il ne savait toujours pas quoi lui répondre, à la fillotte. D'ailleurs, que pouvait-il bien lui répliquer mis à part que les dieux étaient vraiment très différents des humains au niveau psychologique (psychiatrique) ? Que des signes, c'était facile à demander, mais il fallait aussi savoir les décrypter ! Enfin, s'il disait ça, elle le défoncerait. Alors, le jeune dieu enroula son bras autour des épaules de sa fille pour lui faire faire les derniers mètres vers la voiture, un air sombre sur le visage. Un air sombre et une pointe de honte aussi. Puis Lia lui posa l'ultime question, celle qui le mit complètement KO et qui lui donna envie d'aller chialer comme un gosse ou presque. Il serra les dents et ouvrit la portière passager avant de regarder la jeune fille un instant. Le jeune dieu la prit alors dans ses bras et la serra contre lui avant de murmurer à son oreille :

- Je vais envoyer mon humour au placard pour te répondre franchement. Parfois les signes se perdent ou bien ils n'arrivent pas à bonne destination. On va dire que le signe que tu attendais, il est venu aujourd'hui avec moi. Je ne pense pas si ça suffira comme explication mais nous avons un petit voyage jusqu'à la Colonie. Tu en sauras plus tout à l'heure.

Il n'attendait pas vraiment de réponse et il fit le tour pour entrer côté conducteur et prendre le volant, attendant que Lia se décide. Elle avait pas trop le choix si elle ne voulait pas pourrir ici, traquée par les monstres. Il démarra sans plus tarder et quelques instants plus tard, ils se retrouvèrent dans les airs, direction Long Island. A la vitesse d'Apollon, ce n'était pas très loin, mais ils avaient toutefois le temps de discuter. Un peu. Il la regarda quelques secondes et reprit la parole :

- Lia... Il y a parfois des choses qu'on ne peut pas vraiment expliquer et que j'ignore moi même (c'est assez énervant d'ailleurs). Mais je t'ai toujours eue à l'oeil. Sinon je n'aurais jamais pu intervenir. Il faut que tu saches... au bout de quelques millénaires, être partout à la fois, ça devient crevant ; m'enfin je vais pas me plaindre. Ah, et il faut surtout que je te dise... on est arrivés.

Non, ce n'était pas ça qu'il comptait dire, mais plutôt qu'il l'aimait très fort mais voilà, il n'osait pas. Et, effectivement, il avait perdu de l'altitude et ils étaient prêts à atterrir. Ensuite, il roula dans la forêt, mit sa voiture en mode 4x4 pour aller jusqu'au portail de la Colonie des Sang-mêlés. Et il s'arrêta avant de sortir de la voiture. Il se retrouva devant sa fille, et reprit :

- Je voulais dire tout à l'heure que je tiens beaucoup à mes enfants et que je suis plutôt - très - fier de t'avoir. Et, non, je ne méprise pas les humains, sinon je ne transporterais pas le soleil pour eux.

Il eut un léger sourire en coin en espérant qu'elle comprenne. Puis il tendit le poing et l'ouvrit tandis qu'une boule de lumière se forma. Quelques instants plus tard, un bébé griffon se tenait dans sa main. Il le tendit à Lia alors que la bestiole battait des ailes pour s'échapper :

- Cadeau de la maison. Je voulais te l'offrir pour ton dernier anniversaire mais il s'était échappé ce chenapan. Je ne sais pas quel nom lui donner alors tu peux choisir. Ah, si Chiron te pose des questions, tu le coupes en lui passant le bonjour de ma part, il comprendra et te laissera tranquille. J'espère que tu seras un peu moins impitoyable avec moi par la suite.

Il déposa alors un baiser sur son front en signe de bénédiction (non, pas papale, plutôt paternelle) et lui sourit. Il fit demi tour et retourna dans sa voiture, lui fit un signe de la main et démarra avant de s'envoler terminer sa journée. Décidément, les enfants, ça devenait de plus en plus compliqués à gérer.

THE END pour moi x)
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